Par Jean Neuville
Né à Mons (pr. Hainaut, arr. Mons), âgé de 23 ans en 1858. Typographe, dirigeant de l’Association libre des compositeurs typographes de Bruxelles (pr. Brabant, arr. Bruxelles ; aujourd’hui Région de Bruxelles-Capitale).
A. Jonge, typographe domicilié à Schaerbeek (Bruxelles), fait partie des trente membres de l’Association libre des compositeurs typographes ayant fait l’objet du procès intenté à la suite d’une plainte déposée par l’imprimeur Guyot. Tous sont accusés d’avoir en décembre 1857 formé une coalition, « dans le but, soit d’interdire le travail dans les ateliers du sieur Guyot, soit d’y enchérir les travaux ». (Voir HUBERT, E., p. 53) Cette action de l’Association est à replacer dans sa campagne en faveur d’une augmentation salariale en cours depuis le début de 1857.
Le jugement du 26 mai 1858 condamne A. Jongen, ainsi que vingt-quatre des co-inculpés, à vingt francs d’amende pour coalition.
A. Jongen est commissaire de l’Association libre du 4 janvier 1867 au 8 avril 1869. Le 11 février 1868, il démissionne, avec les autres membres de la commission administrative de l’association, pour protester contre l’adoption de l’amendement de Henri Grégoir aux statuts de la fédération typographique en gestation qui empêchent la fédération d’y affilier les imprimeurs.
Par Jean Neuville
SOURCES : HUBERT E., Historique de l’Association libre des compositeurs et imprimeurs-typographes de Bruxelles, Bruxelles, 1892, p. 52, 55 − DE BOË J., Un siècle de luttes syndicales en Belgique, 1842-1952, Bruxelles, 1952, p. 152.