BOTHEREAU Robert, Eugène, Amilcar

Par Michel Dreyfus, Claude Pennetier

Né le 22 février 1901 à Baule (Loiret), mort le 31 mai 1985 à Beaugency (Loiret) ; ajusteur mécanicien ; secrétaire adjoint du syndicat local des travailleurs de l’État ; secrétaire de l’Union départementale CGT du Loiret (1929-1933) ; secrétaire adjoint de la CGT (1933-1940 puis 1944-1947) ; responsable de la CGT clandestine en zone Nord avec Louis Saillant et Albert Gazier ; membre du CEES ; négociateur des Accords du Perreux (17 avril 1943) ; secrétaire général de la CGT-FO (avril 1948-novembre 1963).

Robert Bothereau fut le fidèle second de Léon Jouhaux* pendant une décennie, puis le continuateur de son action pour un syndicalisme réformiste, indépendant des partis politiques.
Fils de Tancrède Bothereau artisan tonnelier et vigneron, et de Louise, née Licois, Robert Bothereau descendait d’une vieille famille de Baule, vignerons et protestants depuis quatre siècles ; son père fut le premier à cesser de fréquenter le temple. Il alla à l’école primaire de Baule, fut un bon élève, obtint le certificat d’études primaires à douze ans, fit un an de cours complémentaire, mais la guerre et la mobilisation de son père, en 1914, interrompirent sa scolarité. Lui qui rêvait de devenir cheminot dut s’occuper de la vigne en dévorant, à ses heures creuses, des livres, dont un roman de Marc Twain qui décrivait les syndicats américains. Son idée était faite, il voulait être ouvrier et syndicaliste. Il entra en apprentissage et devint ajusteur mécanicien dans l’automobile. Il adhéra en 1919 au syndicat CGT confédéré des Métaux de Meung-sur-Loire alors qu’il travaillait chez un garagiste de cette localité. Il fit son service militaire aux Établissements militaires d’Orléans et y resta comme ouvrier ajusteur mécanicien au parc automobile, étant donc ouvrier d’État à partir de 1923. Il accéda alors aux fonctions de secrétaire adjoint du syndicat local des travailleurs de l’État et en 1928 au secrétariat de la Bourse du Travail d’Orléans. Au début de l’année 1929, Robert Bothereau occupait de nombreuses fonctions départementales : membre de la commission exécutive de l’Union départementale, secrétaire de l’Union locale, gérant et éditorialiste de L’Avenir syndical du Centre. Aussi fut-il choisi pour succéder à Magné à la tête de l’UD, le 25 avril 1929.
La présence de Robert Bothereau à cette fonction contribua au renforcement de l’influence de la CGT dans le Loiret : le nombre de timbres vendus passa de 37 000 en 1928 à 43 000 en 1930 et le nombre de syndicats de 38 à 61 en 1931 (19 pour l’industrie privée, 19 syndicats de fonctionnaires, 21 syndicats de services publics). Ses qualités d’organisateur et d’animateur le firent remarquer par la direction confédérale qui décida de le coopter provisoirement au poste laissé vacant par Jules Lapierre*. Il quitta Orléans en janvier 1933 pour venir habiter au Plessis-Robinson (Seine). Le XXIIe congrès de la CGT (septembre 1933) le nomma officiellement au secrétariat confédéral. Dès lors, la carrière syndicale de Robert Bothereau se fit aux côtés de Léon Jouhaux dont il partagea toutes les grandes prises de position et analyses. Dans les années 1934-1935, il joua un rôle important dans l’élaboration du Plan de la CGT.
Maintenu dans ses fonctions de secrétaire de la CGT après le congrès d’unification de Toulouse (mars 1936), Robert Bothereau s’occupa des rapports avec la FNCC (Fédération nationale des coopératives de consommation) et fut, en 1938, membre du conseil d’administration de l’Institut confédéral d’étude et de prévention des maladies professionnelles. Il eut en outre la charge des relations avec les UD, des problèmes de main-d’œuvre, de la publication de La Voix du peuple. Robert Bothereau appartint à la majorité confédérale et au sein de celle-ci au noyau organisé autour de Léon Jouhaux, Robert Lacoste*, Raymond Bouyer* et Georges Buisson*.
Un grand moment du parcours de Robert Bothereau fut l’Occupation. Il y joua un rôle actif dont il resta marqué, meurtri et sceptique sur les choix qu’il avait faits. Mobilisé en septembre 1939, il envoya, par correspondance, à Léon Jouhaux son approbation de la résolution de la Commission administrative de la CGT de septembre 1939, dénonçant « le pacte Staline-Hitler » et « ceux qui n’ont pas voulu ou pas pu le condamner. » Affecté à l’Arsenal de Bourges puis à celui de Puteaux, il put suivre le gouvernement à Bordeaux en juin 1940 et reprit ses activités syndicales en juillet. Le Bureau de la CGT prit la décision de s’installer à Toulouse. Bothereau s’efforça de le faire fonctionner en renouant les liens avec les secrétaires des Fédérations
La majorité confédérale se divisa alors en deux courants : un certain nombre de syndicalistes suivirent René Belin* ministre de la Production industrielle et du Travail depuis le 14 juillet 1940 et acceptèrent la dissolution de la CGT prononcée le 9 novembre 1940 ; d’autres, plus nombreux, entrèrent avec Léon Jouhaux dans l’opposition et plus tard la Résistance. En août 1940, Robert Bothereau semble s’être rendu deux fois à Vichy. Avec Robert Lacoste*, il y rencontra Alexandre Parodi, futur délégué du Gouvernement provisoire pour la France occupée, puis Pierre Laval, afin de tâter le terrain. Contre l’avis de Léon Jouhaux, il eut à la mi-août une rencontre « longue, orageuse et inutile » avec René Belin* : ce dernier venait d’accepter le poste de ministre du Travail et allait signer peu après le décret de dissolution de la CGT. Le 26 août 1940, Robert Bothereau participa à une réunion à Sète, en présence de Léon Jouhaux* Georges Buisson*, Marius Vivier-Merle*, Louis Saillant* et Julien Forgues*. Décision fut prise de continuer à exister, en dépit du décret de dissolution des syndicats et de rester en contact avec les chefs régionaux. Le 6 octobre 1940, Robert Bothereau assista à Nîmes, en observateur, à une réunion des unions départementales et fédérations organisée par le Comité syndical de coordination (CSC) ; le CSC, animé par Roger Bertrand*, se donnait pour objectif le remplacement des « centristes » de la CGT au profit de ceux qui voulaient mettre en place un syndicalisme légal. Une lettre adressée le 10 octobre 1940 par Robert Bothereau alors à Clermont-Ferrand à Roger Bertrand, collaborateur de René Belin, témoigne du conflit entre le ministère du Travail et la direction confédérale : « Si le Ministre, as-tu dit, avait été un autre que Belin, immédiatement le Bureau aurait pris des contacts. Laisse-moi te répondre qu’un autre ne fut jamais appelé à ce poste étant secrétaire confédéral, et te rappeler, c’est de toi que je tiens ce renseignement, que Belin, l’aurait-il pu, n’aurait pas consulté ses collègues. Et t’apprendre si tu l’ignores que Belin m’a demandé la démission des membres du Bureau. C’est peut-être ce que tu appelles ne jeter aucune exclusive » (Archives J. Maitron). En février 1941, Robert Bothereau revint en zone Nord, passant clandestinement la ligne de démarcation du côté de Tours. Il résida d’abord dans le Loiret, à Beaugency. Principal responsable de la CGT en zone Nord avec Louis Saillant* et Albert Gazier*, il trouva un travail à Paris : il fut chef d’atelier dans un centre d’apprentissage de la rue Championnet. Après la publication du Manifeste des douze en novembre 1940, Robert Bothereau fut avec d’autres lieutenants de Léon Jouhaux* - Oreste Capocci*, Albert Gazier*, Eugène Jaccoud*, Pierre Neumeyer* et Louis Saillant* - un de ceux qui organisèrent la Résistance à Vichy au sein du Comité d’études économiques et syndicales (CEES). Cette action s’inscrivait dans trois directions : critique de la Charte du travail, tout en maintenant certains contacts avec Vichy mais en s’investissant nettement dans la Résistance pour la libération du territoire. À l’été 1941, Robert Bothereau partit s’installer à Beaugency. Il n’en conserva pas moins des liens avec Paris, effectuant de fréquents voyages et restant en contact avec les milieux syndicalistes et avec le mouvement Libération-Nord. Sur place, il entra en relation avec des groupes locaux de Libération-Nord. Une arrestation survenue dans sa commune l’obligea à entrer dans la clandestinité : il partit s’installer à Paris où il travailla à la reconstitution de la CGT clandestine.
Robert Bothereau se prononça clairement contre la Charte du travail instituée le 4 octobre 1941. Toutefois, tout comme Louis Saillant*, secrétaire de la Fédération du Bâtiment et du Bois, il resta partisan de la présence dans les syndicats officiels : « La Charte, je la juge non seulement mauvaise mais nocive, et cela non seulement en comparaison avec un passé qui m’est cher, mais en fonction de ce qui est possible aujourd’hui ». Fallait-il pour autant déserter les organisations instituées par la Charte ? « Je n’y crois pas, tout simplement pour l’excellente raison que ce syndicalisme de paradoxe peut subsister quasi sans syndiqués. Force m’est donc de te donner raison pour une politique de persistance ». (Lettre à Louis Saillant*, 16 novembre 1941, cité par Alain Bergounioux, op. cit. p. 21.).
En liaison avec la Résistance, Robert Bothereau fut avec André Tollet*, Henri Raynaud* pour l’ex-CGTU et Louis Saillant* pour l’ex-CGT, un des quatre négociateurs de l’accord du Perreux du 17 avril 1943 qui scella la réunification syndicale. Elle se réalisa en effet dans un pavillon du Perreux (9, rue du Stade) appartenant au père de Janine Fritsch, la femme de Louis Saillant. Par cet accord verbal - il ne fut mis en forme que pour figurer en annexe d’une circulaire confédérale, le 5 octobre 1944 - la CGT reprenait la physionomie qui était la sienne en septembre 1939 ; le Bureau comprenait cinq représentants des ex-confédérés et trois des ex-unitaires. Cependant, dès 1945, Robert Bothereau devait exprimer des réserves au sujet de cet accord : « Le ’vice’ de l’accord du Perreux fut d’avoir voulu à la fois coordonner les tâches de résistance des syndicalistes clandestins - ce qui était une nécessité - et amorcer une œuvre constructive commune aux deux associés dans un syndicalisme ressoudé ».
Officiellement domicilié à Beaugency (Loiret), Robert Bothereau anima le syndicalisme clandestin jusqu’à la Libération. Jusqu’à la fin de la guerre, il participa activement à la rédaction et à la diffusion des Lettres du CEES. Il écrivit également dans une publication clandestine, Résistance ouvrière, imprimée à Paris. On ne saurait trop souligner le rôle personnel de Robert Bothereau pendant ces années de guerre, même si la direction fut collective avec Louis Saillant*, Albert Gazier* (puis Roger Deniau*) et Pierre Neumeyer*. Mais, comme devait le souligner Robert Bothereau en 1973 dans son témoignage, Le syndicalisme dans la tourmente, « je me trouvais être le seul parmi eux de l’ancien Bureau de la CGT. J’en supportais donc pour ainsi dire la légitimité ». Son attitude pendant l’Occupation lui valut la Légion d’honneur et la médaille de la Résistance. S’il refusa tout mandat à l’Assemblée consultative, il accepta de travailler un temps, auprès du pasteur Vallery-Radot et de François Mitterrand, à l’accueil des prisonniers.
Mais la guerre et l’année qui suivit furent de plus une épreuve personnelle. Robert Bothereau s’était marié le 8 septembre 1923 à Beaugency (Loiret) avec Hélène, Angèle Proust (née le 10 mai 1904 à Beaugency), fille d’un maraîcher qui devait devenir sa secrétaire. Ils eurent un fils, André, né fin 1924. Atteint par la tuberculose, ce dernier mourut peu après la Libération, ce qui fut annoncé le 16 août 1945 dans Résistance ouvrière. C’était l’aboutissement d’une longue tuberculose, mal soignée en raison des circonstances de la guerre, aggravée par la clandestinité du père. Miné par la mort de cet enfant unique, Robert Bothereau garda toujours un sentiment diffus de responsabilité : il regretta de n’avoir pas pu s’occuper mieux de son fils en raison des conditions de vie que lui avaient imposées la clandestinité. Ce deuil marqua sa vie de couple, mais aussi sa vie publique et syndicale : il ne supporta jamais que l’on trace un trait d’égalité entre ceux qui avaient pris le risque de l’action clandestine et ceux qui fréquentaient les allées du pouvoir vichyste ou allemand. Il ne pardonna jamais à certains anciens militants de la CGT d’avoir déconsidéré le syndicalisme. Dans Le syndicalisme dans la tourmente... (1973), il cita avec indignation le journal de Georges Albertini* secrétaire général du Rassemblement national populaire de Marcel Déat, National-Populaire, qui avait dénoncé les syndicalistes de la tendance de Jouhaux. Et il ajoutait : « Comment s’étonner des mesures d’épuration dans le syndicalisme après la Libération. » En avril 1947, il tint à répondre dans Force ouvrière (n° 69, 24 avril 1947) personnellement et par la négative, aux « appels du pied » des « syndicalistes ayant servi sous Vichy ». » Notre position depuis la Libération est connue [...] Nous savons faire, sans effort quant aux principes, avec plus de difficultés parfois quant aux personnes, l’indispensable distinction entre ceux qui ont voulu la Charte du travail et ceux qui la subirent. [...] Vous étiez les responsables et les maîtres [...] Entre vous et nous, il y a des camarades qui ont perdu leur liberté ou sont tombés durant l’Occupation. »
Robert Bothereau fit naturellement partie du bureau et du secrétariat confédéral qui se réinstalla le 27 août 1944 dans les locaux de la rue Lafayette. Toujours profondément lié à Jouhaux, il organisa ses partisans autour du journal Résistance ouvrière (n° 1, 24 décembre 1944) qui devint Force ouvrière. Cet organe développait les thèmes syndicaux de la minorité confédérale et luttait contre l’influence croissante des communistes dans la CGT. En septembre 1946 apparurent les groupes des Amis de FO puis un groupe central Force ouvrière, animé par Robert Bothereau qui préconisait alors une stratégie de reconquête de la CGT. Mais cette stratégie fut bientôt dépassée par l’opposition croissante qu’il y eut au sein de la CGT entre anciens unitaires et confédérés Le conseil confédéral national des 12 et 13 octobre 1947 mit en minorité les Amis de FO sur plusieurs points. L’assemblée repoussa en particulier la motion Bothereau déclarant « Le Comité confédéral national estime utile l’aide américaine à la France » (832 mandats contre 101). Jouhaux et Bothereau tentèrent de reculer l’échéance de la scission mais la conférence nationale des Amis de FO se prononça le 18 décembre 1947 pour la création d’une nouvelle centrale.
Robert Bothereau remit sa démission du secrétariat confédéral le 29 décembre 1947. Lors du congrès constitutif de la CGT-FO d’avril 1948, Léon Jouhaux annonça qu’il n’était pas candidat au poste de secrétaire général mais à celui de président, ce qu’il fut jusqu’à sa mort en 1954. Le secrétariat général revint à Robert Bothereau qui exerça cette fonction jusqu’en novembre 1963. Face à une CGT désormais dirigée par des ex-unitaires, la naissance et la première période de l’histoire de la CGT-FO incarnée par Robert Bothereau fut difficile et douloureuse. La nouvelle confédération se construisit en opposition à la CGT, beaucoup plus forte, et regroupa dès ses débuts des militants de sensibilités très différentes mais en accord sur un point essentiel : l’anticommunisme. Elle s’inscrivit dans l’orientation réformiste des confédérés d’avant-guerre mais ce, dans le contexte différent des décennies 1950-1960, qui l’amenèrent à infléchir sa stratégie : de la « politique de présence » défendue par la CGT confédérée, la CGT-FO passa peu à peu à la politique conventionnelle dans le cadre de la loi du 11 février 1950 sur le SMIG. Peu à peu la CGT-FO conquit son droit à l’existence. Défendant avec intransigeance, dans la tradition de la Charte d’Amiens, l’indépendance du syndicalisme par rapport aux partis politiques, elle fit de la libre négociation d’accords et de leur extension un des fondements de sa stratégie ; cette orientation devait encore s’accentuer sous la direction d’André Bergeron qui succéda à Robert Bothereau. La CGT-FO réussit à s’implanter en particulier chez les mineurs, les fonctionnaires et les travailleurs tout en exerçant mais, surtout à partir de 1967, d’importantes responsabilités dans la gestion des Caisses de Sécurité sociale. Enfin, durant cette première phase de son histoire, la CGT-FO se prononça avec netteté en faveur de la construction européenne.
De 1947 à 1964, Robert Bothereau fut membre du Conseil économique puis du Conseil économique et social, représentant de la CGT puis de la CGT-FO. Il siégea également au conseil d’administration du Bureau international du Travail (BIT), fut vice-président de la Confédération internationale des syndicats libres (1953-1964). En septembre 1963, il laissa la première place à une nouvelle équipe, regroupée autour d’André Bergeron*. Ainsi quittait volontairement la direction le créateur de Force ouvrière que l’historien Alain Bergounioux décrivait en ces termes : « Celui-ci, longtemps le second de Léon Jouhaux, prenant la tournure d’esprit de son chef de file, et, assimilant la leçon de syndicalisme qu’il donnait en dépit d’une moindre aisance à la tribune, fut un grand commis du syndicalisme, empreint de la gravité de sa fonction. Secret, peu enclin à passer sous les fourches caudines de la collégialité, il se sentait investi comme d’une magistrature. Mais son esprit porté à la synthèse et son bon sens lui permirent de s’adapter aux circonstances. En effet, il eut, conservateur et continuateur, la chance et la malchance d’assurer la difficile traversée du désert de ce syndicalisme qui, né d’une déchirure, prit peu à peu une personnalité plus originale » (p. 169). Si ce portait est juste, il doit toutefois être nuancé. La personnalité de Léon Jouhaux ne fut pas seule à compter dans la formation de Robert Bothereau : les circonstances de la guerre forgèrent une expérience propre qui le marqua également de façon profonde. Si Robert Bothereau fut un temps le fidèle second du « général », il fut aussi celui qui mit en place les fondements de la CGT-FO et une conception originale du syndicalisme qui devait perdurer. Il fut enfin, pour reprendre une typologie qu’il utilisa en 1945 l’homme du troisième âge du syndicalisme, celui qui prit racine dans le planisme confédéré.
Après sa retraite syndicale, Robert Bothereau siégea au conseil général de la Banque de France (1963-1973) et fut conseiller d’État en service extraordinaire (1964-1967) avant de se retirer à Beaugency. Élu sur une liste d’Intérêt local opposé à une liste d’union de la gauche, il fut maire adjoint et le seul réélu de sa liste en 1971.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article17359, notice BOTHEREAU Robert, Eugène, Amilcar par Michel Dreyfus, Claude Pennetier, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 20 octobre 2008.

Par Michel Dreyfus, Claude Pennetier

ŒUVRE : Robert Bothereau, Le syndicalisme dans la tourmente, 1940-1945. Récit rapide de temps qui nous furent longs, brochure constituant le n° 173, août 1973 de Force ouvrière.

SOURCES : Arch. Nat., F7/13000 ; 72AJ43, témoignage de Robert Bothereau recueilli par Mme Granet le 14 juin 1948. — Notice de Jean Maitron et Claude Pennetier in DBMOF (version CD-ROM). — Archives Jean Maitron. — L’Avenir syndical du Centre, 1929-1931. — Le Travailleur (orléanais), 22 octobre 1932. — Le Peuple, 7 mai 1928 et 20 avril 1929. — Bilans hebdomadaires, n° 362, 8 mai 1953. — Alain Bergounioux, Force ouvrière, Paris, Seuil, 1975. — Robert Bothereau, Le syndicalisme dans la tourmente..., op. cit. — Le Monde, 3 mars 1976. — Who’s who, 1979-980. — Lettre de R. Bothereau, 24 novembre 1982. — Jean-Pierre Le Crom, Syndicats nous voilà. Vichy et le corporatisme, Paris, Éditions de l’Atelier, 1995. — La naissance de Force ouvrière. Autour de Robert Bothereau, sous la direction de Michel Dreyfus, Gérard Gautron et Jean-Louis Robert, Rennes, 2003, Presses universitaires de Rennes, 266 p. et notamment : Jean-Marie Flonneau, « Robert Bothereau, syndicaliste dans le Loiret », pp. 17-32 ainsi que Claude Pennetier, « Robert Bothereau : le troisième âge du syndicalisme », pp. 33-42. — FO n° spécial, 2368, 19 décembre 1997.

ICONOGRAPHIE : Film documentaire : Bernard Baissat, avec Claude Pennetier, Robert Bothereau, 2001 [entretiens avec : André Bergeron, Marc Blondel, Marie-Louise Bothereau, Claude Bourdin, Alexandre Hébert, Antoine Laval, Roger Louet, Raymond Patoux].

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