STAWOWCZYK Jean

Par Pierre Schill

Né le 7 mars 1901 à Wilanowice (Pologne), mort le 28 mars 1945 à Schörzlingen (Wurtemberg, Allemagne) ; mineur à Montceau-lès-Mines (Saône-et-Loire) puis aux Houillères de Petite-Rosselle (Moselle) ; militant communiste ; résistant du Groupe Mario en Moselle annexée au Reich.

Avant de venir dans le bassin houiller lorrain, Jean Stawowczyk, fils de mineur, travailla aux houillères de Montceau-lès-Mines, à partir de 1922 ou 1923, c’est-à-dire dès son arrivée en France. Auparavant, il avait été cordonnier en Pologne. Il commença à travailler aux Houillères de Petite-Rosselle (Moselle) en avril 1930. Il militait au syndicat CGT des mineurs et au Parti communiste.

En septembre 1939, la famille Stawowczyk fut évacuée dans le Pas-de-Calais et résida à cité de la fosse 14 de Lens. Jean Stawowczyk travaillait alors comme mineur à cette fosse. La famille fut rapatriée en Moselle à l’automne 1940 alors que le département lorrain était une nouvelle fois annexé à l’Allemagne et Jean Stawowczyk retrouva son emploi aux mines de Petite-Rosselle.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il fit partie du groupe de résistance « Mario », le plus important du département de la Moselle. Ce groupe affilié au mouvement de résistance communiste Front national, avait été mis sur pied par l’instituteur messin Jean Burger dont le pseudonyme de résistant était « Mario ». D’après son certificat d’appartenance à la Résistance intérieure française daté d’octobre 1953, son engagement résistant aurait débuté le 1er février 1942. Son activité clandestine lui valut d’être arrêté le 16 février 1944 au puits Gargan des mines de Petite-Rosselle. Au même moment son domicile était fouillé par la Gestapo qui recherchait des armes. Jean Stawowczyk fut emprisonné au Fort de Queuleu à Metz (Lorraine annexée) puis déporté dans les camps de Schirmeck et de Natzweiler-Struthof (Bas-Rhin annexé) avant d’être transféré au camp de Schörzlingen où il mourut le 28 mars 1945. Après de nombreuses démarches effectuées par sa veuve, il obtint le titre de déporté politique et la carte de Combattant volontaire de la résistance.

Jean Stawowczyk, « homme pacifique et doux » d’après son fils, appréciait la nature et notamment les promenades en forêt où il emmenait les enfants de sa cité. Il était marié et père d’un garçon.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article173606, notice STAWOWCZYK Jean par Pierre Schill, version mise en ligne le 3 juin 2015, dernière modification le 3 juin 2015.

Par Pierre Schill

SOURCES : Arch. HBL : dossier personnel. ─ Archives personnelles de Wladislaw Stawowczyk, son fils. ─ Léon Burger, Le Groupe « Mario », une page de la Résistance Lorraine, Metz, Imprimerie Louis Hellenbrand, 1965. ─ Pierre Schill, « Les mineurs de charbon étrangers membres du groupe de Résistance ‘‘Mario’’ en Lorraine annexée (1940-1945) », p. 243-261, in Institut d’Histoire Sociale Minière, Mineurs immigrés. Histoire, témoignages (XIXe-XXe siècles), VO éditions, 2000. ─ Renseignements fournis par Wladislaw Stawowczyk et par la commune de Stiring-Wendel (Moselle).

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