SCHMITT Camille [SCHMITT Jacques, Camille]

Par Pierre Schill

Né le 23 décembre 1929 à Woelfling-lès-Sarreguemines (Moselle) ; ajusteur et électricien aux Industries de la houille des Houillères du bassin de Lorraine (HBL) ; syndicaliste CFTC, délégué mineur, secrétaire général adjoint du syndicat CFTC des Charbonnages de France-chimie, trésorier de la Fédération régionale des mineurs CFTC de Lorraine.

Camille Schmitt était issu d’une famille d’agriculteurs de six enfants. Après un apprentissage d’électromécanicien à l’Ecole professionnelle de Sarreguemines (Moselle), entre 1943 et 1947, il occupa un emploi d’agent d’entretien à la tuilerie de Sarreguemines, jusqu’en 1951. Reçu au concours des PTT, il fut affecté en tant qu’agent auxiliaire au service téléphone des PTT à Saint-Avold (Moselle), entre décembre 1951 et août 1952, date de son embauche aux Houillères du bassin de Lorraine (HBL) en tant qu’agent d’entretien au service téléphone des Industries de la houille (IH), sur le site carbochimique de Carling (Moselle). Il y travailla jusqu’en 1968, au moment de la création de CdF Chimie et de son affectation à un emploi de dispatcheur électricité et fluides, jusqu’à son départ en retraite en août 1985.

Militant CFTC, Camille Schmitt représenta son organisation dans de nombreuses instances des HBL. Élu délégué mineur CFTC de la circonscription ouest des IH-II en mai 1961, il fut réélu à ce poste aux élections de mai 1964, en obtenant 55,7% des suffrages exprimés. Il fut élu en 1962 à la commission paritaire interlocale du groupe des IH des HBL puis, en 1964, secrétaire du comité d’établissement et désigné membre de la Commission d’hygiène et de sécurité du complexe industriel de Carling. Après la restructuration des IH en Société chimique des charbonnages de France, il fut élu au secrétariat général adjoint du syndicat CFTC du personnel de la chimie. En 1968, il fut élu délégué syndical de la Société chimique des Charbonnages de France.

Il fut élu trésorier de la Fédération régionale des mineurs CFTC de Lorraine au congrès de 1963. Pendant cette période, il épaula Robert Mourer dans son engagement à maintenir les mineurs de charbon de Lorraine au sein de la CFTC. Au congrès régional des mineurs CFTC qui se déroula le 7 novembre 1965 à Stiring-Wendel (Moselle), 500 délégués proclamèrent une seconde fois leur attachement à la CFTC. Camille Schmitt fut élu par le congrès au poste d’assesseur de la Fédération régionale des mineurs CFTC.

Camille Schmitt se présenta aux élections municipales de mars 1965 à Saint-Avold, sur la Liste d’action pour le développement économique et social de Saint-Avold, et obtint au premier tour 1 696 voix sur 5 545 suffrages exprimés pour 5 677 votants et 7 038 électeurs inscrits. La liste fut battue par celle du maire sortant, Denis Klein.

Il prit sa retraite en 1985 et entra au bureau du syndicat des retraités, invalides et accidentés du travail CFTC des HBL. Pendant une quinzaine d’années il avait assumé le mandat de conseiller prud’homal de la section mines à Forbach.

Camille Schmitt était marié et père de deux fils.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article173646, notice SCHMITT Camille [SCHMITT Jacques, Camille] par Pierre Schill, version mise en ligne le 4 juin 2015, dernière modification le 4 juin 2015.

Par Pierre Schill

SOURCES : Arch. HBL : Vt53-B3. ─ Arch. Mun. de Saint-Avold (Moselle) : 7 W 44. ─ Robert Mourer, Mineurs de charbon lorrain dans l’histoire d’une région frontalière (1856-2004). L’empreinte du syndicalisme chrétien, Sarreguemines, Editions Faïencité, 2004. ─ Renseignements fournis par l’intéressé (questionnaire) et par Robert Mourer.

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