SEILER Rémi (parfois écrit SEILER Rémy)

Par Pierre Schill

Né le 6 mai 1928 à Wiesviler (Moselle) ; employé aux Houillères du Bassin de Lorraine (HBL) ; syndicaliste CFTC, vice-président puis président du syndicat des ETAM (Employés, techniciens et agents de maîtrise) CFTC des HBL, membre du bureau de la Fédération régionale des mineurs CFTC de Lorraine, membre du bureau de l’Union nationale des retraités CFTC, administrateur des HBL, administrateur puis 1er vice-président des Charbonnages de France, administrateur suppléant de la Société de secours minière (SSM) de Sarre et Moselle, administrateur de l’Union régionale des SSM de l’Est.

Rémi Seiler était le neuvième enfant d’une famille de dix, dont le père était instituteur et secrétaire de mairie. Évacué avec sa famille en Charente au début de la Seconde Guerre mondiale, il put rentrer en Moselle à l’été 1940, alors que le département lorrain était une nouvelle fois annexé à l’Allemagne. Il put reprendre ses études secondaires à la condition d’adhérer aux Jeunesses hitlériennes, pour ne pas être exclu du système scolaire.

Rémi Seiler entra aux HBL en 1956, en tant que technicien au service architecture (jour), et prit sa retraite en 1986. Il avait commencé à travailler en 1948 pour l’entreprise de bâtiment « Dietsch et Cie » à Sarreguemines (Moselle). C’est à son entrée aux HBL qu’il commença à militer au syndicat CFTC des mineurs, où il occupa d’importantes responsabilités. Rémi Seiler explique son engagement en soulignant l’influence de ses parents et de leur dévouement au service de leurs nombreux enfants.

Vice-président de la section CFTC de la direction générale des HBL dès 1958, il en devint le président en 1960. Il ne suivit pas la transformation en CFDT et resta à la CFDTC maintenue. Il fut vice-président du syndicat des ETAM (Employés, techniciens et agents de maîtrise) entre 1964 et 1980 et en assura la présidence de 1980 à son départ en retraite. Il fut par ailleurs membre du bureau fédéral de la Fédération régionale des mineurs CFTC, de 1978 à 1986, et membre du bureau de l’Union nationale des retraités CFTC, de 1986 à 1997.

Rémi Seiler représenta la CFTC dans de nombreuses instances. Il effectua trois mandats à la commission du logement et à la commission paritaire des HBL et fut élu administrateur suppléant de la SSM de Sarre et Moselle, de 1969 à 1974, et administrateur titulaire de l’Union régionale des SSM de l’Est, de 1965 à 1980. Il fut par ailleurs élu administrateur de la Caisse d’entraide des employés et ingénieurs des HBL à partir de 1983 et en assura la présidence jusqu’en 1998.

Administrateur des HBL de 1980 à 1986, il occupa la fonction de vice-président à partir de 1984. Au niveau national, il fut nommé administrateur des Charbonnages de France, dont il fut 1er vice-président du conseil d’administration entre 1984 et 1986. C’était la première fois qu’un syndicaliste lorrain accédait à cette fonction.

Tout au long de son engagement syndical, Rémi Seiler participa à toutes les grèves en défendant la ligne de la centrale chrétienne. Le mouvement qui le marqua le plus, en raison de son ampleur et de son succès, fut la grande grève des mineurs française de mars-avril 1963. Il participa également activement aux grèves du mouvement social de mai-juin 1968.

Rémi Seiler s’engagea également dans la vie politique locale, en étant élu au conseil municipal de Macheren-Petit Ebersviller (Moselle) entre 1965 et 1971, sur une liste d’intérêt communal.

Il était marié et père de deux fils.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article173653, notice SEILER Rémi (parfois écrit SEILER Rémy) par Pierre Schill, version mise en ligne le 4 juin 2015, dernière modification le 26 novembre 2015.

Par Pierre Schill

SOURCES : Arch. HBL : Vt53-B3. ─ Arch. personnelles de Rémi Seiler. ─ Le Républicain lorrain, 8 juillet 1984. ─ Pierre Schill, « Mai-juin 1968 et les ‘‘Gueules noires’’. La mobilisation dans l’Hérault et les Cévennes, le mouvement national et l’identité minière », p. 201-217 in Bruno Benoit et al. (dir.), À chacun son Mai ? Le tour de France de mai-juin 1968, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2011. ─ Renseignements fournis par l’intéressé (questionnaire et entretien) et par Robert Mourer.

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