SAMOYAU Paul, Clément, Victor

Par Maurice Rouzier

Né le 6 octobre 1942 à Joué-en-Charnie (Sarthe) ; chaudronnier ; secrétaire de l’UD-CGT des Deux-Sèvres ; militant mutualiste ; militant communiste ; adjoint au maire de Niort (Deux-Sèvres).

Paul Samoyau était le troisième enfant d’une famille modeste de 8 enfants ; son père était journalier agricole ; la famille fut endeuillée par le décès accidentel d’un de ses frères à l’âge de 3 ans. Après l’ école primaire avec son CEP, il entra au Centre Public d’Apprentissage de Château du Loir (Sarthe) et passa son CAP de chaudronnier en 1959. Il fut recruté comme ouvrier chaudronnier chez Decauville à Corbeil-Essonnes (Seine et Oise) en Août 1959, qui fabriquait des wagons d’autorail pour la SNCF.

À vingt ans, il effectua son service militaire à l’École de Cavalerie de Saumur ((1962-1963) ; il y rencontra sa future épouse, Anne Marie Gault, dont le père était militaire. Après le service il retourna chez Decauville. Sa fiancée ne voulait pas aller en région parisienne ; il chercha et trouva du travail à Thouars en février 1964, comme mécano- soudeur chez Précimo-Dop, une entreprise qui fabriquait des trains d’aterrissage, notamment pour l’ aviation militaire américaine, au moment de la guerre du Vietnam.

Paul Samoyau se maria à Saumur le 25 juillet 1964.

Chez Decauville, Paul Samoyau avait adhéré à la CGT et à la Jeunesse communiste en 1960 ; l’activité militante, tant syndicale que politique, était alors centrée contre la guerre d’Algérie. Il prit sa carte au PCF en février 1962 après les évènements de Charonne. À Thouars, il poursuivit son engagement. Remarqué par le secrétaire de l’Union locale , il fut élu délégué suppléant au Comité d’ entreprise en 1965 et eut la charge de la mutuelle complémentaire des salariés de la DOP. En mai 1967, à la suite des démissions successives de deux secrétaires de l’ Union départementale, Legrand et Ducourt, il fut sollicité pour devenir permanent à Niort et assister Paul Léau, militant des ponts et chaussées, dans son travail de secrétaire général. Son épouse le rejoignit à Niort avec leurs deux premiers enfants dès qu’ils purent avoir un logement en novembre 1967.

Paul Samoyau « fit ses classes » pendant les évènements de mai – juin 1968 ; il eut à négocier la convention collective « Polyculture et élevage en Deux- Sèvres », convention qui octroya une augmentation de 54% aux ouvriers agricoles. En 1969, il succéda à Paul Léau comme secrétaire général de l’ UD-CGT des Deux-Sèvres ; il le demeura jusqu’en novembre 1989 ; Jean-Claude Sureau lui succéda. Paul Samoyau participa à la commission exécutive de l’ UD jusqu’ en 1990.

Au cours de cette période , Paul Samoyau s’ engagea en tant que secrétaire de l’UD CGT, dans un conflit en 1972, à la Macif, qui opposait le Président Jacques Mathé à son directeur général Jacques Vandier, en faisant intervenir l’ UGICT- CGT des employés de Niort, en octobre 1972, qui prit position en faveur du directeur général qui défendait des valeurs mutualistes, qui furent confirmées lors de l’assemblée générale de Lille en 1973.

Paul Samoyau devint délégué national en 1983 à la demande pressente de la Confédération qui avait signé en février 1982 un accord de partenariat avec la Macif ; il le demeura jusqu’en 2013. Après son départ de l’UD, il fut embauché en avril 1990, dans cette mutuelle, en application de cet accord de partenariat et fit valoir ses droits à la retraite en décembre 2000, à 58 ans et 3 mois, dans le cadre de l’ accord ARPE, « un vieux contre un jeune ».

Parallèlement, il siégea au bureau fédéral des Deux-Sèvres du PCF à partir de 1968. En 1993, la section de Niort lui demanda de la représenter aux élections législatives. Dans un contexte difficile pour la gauche, il recueillit 5,5 % des voix. Il figura sur la liste d’ Union de la Gauche conduite par Bernard Bellec (PS) qui battit la liste Ségolène Royale en 1995 et fut élu conseiller municipal de Niort. Réélu en 2001, il devint adjoint au maire chargé des affaires sociales (le CCAS) . Il entra au conseil national de l’ Association nationale des élus communistes et républicains également en 2001 et en fut le secrétaire départemental. En tant qu’adjoint, il participa, notamment avec Robert Goutefangea, à la mise en place du conseil de quartier de Sainte-Pezenne qu’il co-présida avec un représentant des habitants. En 2008, il ne se représenta pas aux élections municipales, mais demeura conseiller de quartier.

À la retraite, entouré de ses trois enfants et de ses cinq petits enfants., il poursuit son activité militante au conseil d’ administration d’une mutuelle santé, la SMIP, auprès de l’ Union syndicale des retraités CGT,
et auprès du PCF. Depuis 2011, il participe à un groupe de recherche animé par Viviane Chaigneau-Favreau sur la naissance et l’activité du syndicat CGT à la Macif jusqu’à la régionalisation (1964 –1987). Un livre édité par le syndicat CGT Macif – siège social – à Niort sortit en novembre 2014.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article173674, notice SAMOYAU Paul, Clément, Victor par Maurice Rouzier, version mise en ligne le 5 juin 2015, dernière modification le 7 septembre 2015.

Par Maurice Rouzier

SOURCES : Notes de Maurice Rouzier.

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