ROCHER Maurice

Maurice Rocher était le petit-fils d’un Breton du Morbihan venu travailler à Saint-Nazaire comme comptable. le fils d’un militant communiste et résistant, dessinateur industriel de formation devenu petit exploitant agricole après son mariage. Sa mère fut tuée en 1943 dans les bombardements alliés. Son père, communiste et résistant, fut un dessinateur industriel devenu petit exploitant agricole suite à son mariage.

Mousse métallo aux forges de l’Ouest en 1938 et 1939, il fut ensuite apprenti boulanger. Coffreur à la société La Bretonne qui participa à la reconstruction de Saint-Nazaire, il adhéra au PCF en 1945 à l’âge de 21 ans. Ouvrier maçon du bâtiment puis charpentier, son parcours professionnel fut, selon Jean-Paul Molinari, « un militant turbulent dans la turbulence des chantiers d’après-guerre ». Il travailla dans 21 entreprises différentes et ses périodes de chômage lui donnèrent une respectabilité de battant. Lorsqu’il fut sanctionné en tant que délégué du personnel de l’entreprise Monod en 1952, ses collègues de travail signèrent une pétition et organisèrent une collecte après s’être mis en grève. Militant de la CGT, il fut secrétaire adjoint de la fédération du bâtiment. Il fut condamné par un tribunal pour s’être opposé à la guerre d’Indochine dans le cadre de la campagne du PCF. Démarcheur du journal paysan La Terre il sillonna la Grande Brière.
En 1953 Maurice Rocher fut élu secrétaire de la section de Saint-Nazaire. Dans le même temps il intégra le comité de la fédération du PCF de Loire Inférieure dirigé par Gilles Gravoille, député. Il accéda au secrétariat en juin 1956. Permanent depuis 1960, après avoir suivi l’école centrale de formation d’un mois puis de quatre mois, il devint responsable du travail en direction de la paysannerie. Démarcheur du journal paysan La Terre il sillonna tout le département tissant de premiers réseaux avec les paysans la Grande Brière. Succédant à Gravoille, il devint premier secrétaire fédéral en 1962 lors de la 15e conférence du 16 et 17 juin poste qu’il occupa jusqu’en 1978.
Il siégea au conseil municipal de Saint-Nazaire comme simple conseiller (1977-1983) puis fut élu adjoint au maire pendant deux mandats (1983-1995). Au début des années 80, il était considéré comme le responsable des questions environnementales au sein de la fédération. Il fut un des fondateurs du MNLE (mouvement national de lutte pour l’environnement). Possédant une chaumière à Saint-Joachin, il militait au sein des associations de chasseurs de Brière.