SOULAT Pierre, Martial, Roger

Par Jacques Girault

Né le 21 mai 1935 à Saint-Cloud (Seine-et-Oise, Hauts-de-Seine), mort le 2 janvier 2016 à Achères (Yvelines) ; instituteur ; militant communiste ; conseiller municipal de Fontenay-le-Fleury (Yvelines) ; maire d’Achères.

Fils d’un manœuvre, militant syndical à l’usine KLG, communiste, Pierre Soulat, élève du lycée Langevin à Suresnes, après avoir obtenu le baccalauréat (série “mathématiques élémentaires“), inscrit à la Faculté des Sciences de Paris, dut travailler dans le secteur “enfance“ du comité d’entreprise des usines Renault à Boulogne-Billancourt à partir de 1953. Il quitta son employeur et devint instituteur en 1959 à Saint-Cloud, à Sartrouville, à Houilles puis à Fontenay-le-Fleury où, avec sa famille, il occupa un logement de fonction. Puis, en 1969, il obtint la direction de l’école Joliot-Curie à Achères. Il effectua son service militaire (septembre 1961-février 1963) et, père de famille, ne partit pas en Algérie.

Chez Renault, Pierre Soulat militait à la CGT depuis 1953. Avec les Vaillants, il prenait en charge le dimanche un groupe d’enfants d’ouvriers des usines. En outre, actif dans le comité d’entreprise, il dirigea plusieurs colonies de vacances et centres familiaux de vacances du CE de 1953 à 1976. Il créa une amicale des moniteurs des centres Renault.

Il adhérait au Syndicat national des instituteurs depuis son entrée dans l’enseignement.

Il se maria en juillet 1955 à Paris (IIeme arrondissement) avec Régine Vayne, auxiliaire de puériculture à la crèche du comité d’entreprise de Renault-Billancourt. Militante communiste, elle était le fille adoptive d’Albert Corbel, résistant, décédé à Buchenwald (mai 1944) et nièce de René Appéré, ancien des Brigades Internationales, résistant, fusillé à Paris (21 octobre 1942). Le couple eut trois enfants.

Pierre Soulat fut membre de l’Union de la Jeunesse républicaine de France à Paris et membre du comité parisien de 1954 à 1958. Il adhéra au Parti communiste français en décembre 1953. Il fit partie du comité de la section communiste de l’entreprise et fut responsable de sa commission de contrôle financier. A Fontenay-le-Fleury puis à Achères, il fut membre du secrétariat de la section communiste. Il entra aux comités et aux bureaux de la fédération communiste de Seine-et-Oise-Sud, puis des Yvelines de 1965 à 1971 puis redevint membre du seul comité fédéral de 1971 à 1977, puis revint au bureau fédéral en 1978. En particulier, il était membre influent à Achères du conseil d’administration de la fédération des locataires. Lors de la constitution du mouvement des Refondateurs, il le rejoignit pendant quelques temps. Bien qu’athée, il organisa des réunions entre croyants et non-croyants.

A Fontenay-le-Fleury, Pierre Soulat fut élu conseiller municipal en 1965, seul élu sur la liste d’opposition présentée par le PCF. Il créa et anima dans la localité un patronage laïque ainsi que des activités sportives le jeudi. A Achères, en 1971, il ne fut pas candidat aux élections municipales de 1971où la droite l’emporta dans la ville gérée par les communistes depuis 40 ans. Mais en 1977, il conduisait la liste d’union de la gauche qui l’emporta et devint maire d’Achères. Détaché en raison de son mandat électif, il conserva son mandat en 1983, en 1989, en 1995 à la tête de listes d’Union de la Gauche. Il transmit cette responsabilité à un adjoint en 1998, resta conseiller municipal et ne se représenta pas en 2002. Comme maire, il réalisa plusieurs actions culturelles, notamment la création d’un cinéma municipal à gestion associative. Il fut à l’origine de la bibliothèque, d’un centre culturel, d’une salle de concert, de spectacles, d’une école de musique, de maisons de quartier. A la suite d’une longue action, la municipalité obtint la création d’un lycée. Il fut à l’origine de fêtes dont celle de l’Amitié regroupant toutes les associations de la ville. Président de l’association “Jeunesse Amitié Loisirs“ qui gérait un foyer de jeunes travailleurs, un centre d’accueil international, un centre de formation, il créa un comité de parrains et de marraines de sans-papiers. Investi dans la politique de la Ville, il présida à de nombreuses actions d’aménagement urbain. Sous son impulsion, des actions de solidarité se développèrent (Haïti, soutien aux Roms notamment).

Pierre Soulat fut candidat au Conseil général à diverses reprises : cantons de Saint-Cyr-Plaisir en 1965, Saint-Germain-Nord en 1976 (élection partielle), 1977, 1982, 1988). Il fut le candidat du PCF aux élections législatives dans la circonscription de Saint-Germain-en-Laye de 1981, 1988, 1993, 1997.

Un hommage public, annoncé par la presse dont l’Humanité du 4 janvier (dans le rubrique “Carnet“) se déroula le jour de ses obsèques, le 7 janvier 2016 salle Boris Vian à Achères.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article173724, notice SOULAT Pierre, Martial, Roger par Jacques Girault, version mise en ligne le 8 juin 2015, dernière modification le 27 juin 2017.

Par Jacques Girault

Iconographie :
P. Soulat lors d’une campagne électorale en 1988.
P. Soulat et le préfet Érignac, signature du contrat de ville (1993-1996).
P. Soulat en délégation au ministère des transports en 1982.
P. Soulat lors d’une manifestation à Achères.

SOURCES : Archives du comité national du PCF. — Renseignements fournis par l’intéressé

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable