BOUCAULT Monique, Marie-Madeleine [épouse BODIN]

Par Éric Belouet

Née le 24 janvier 1924 à Blois (Loir-et-Cher) ; aide monitrice de couture (1940-1943), employée de bureau (1950-1953, 1965-1982) ; permanente régionale de la JOCF (1943), permanente nationale, directrice de Sillage (1948-1950) ; membre de la commission nationale exécutive du MLO puis du Conseil départemental de la consommation du Cher.

Fille d’un artisan cordier ayant cessé toute pratique religieuse en 1914, Monique Boucault, troisième enfant d’une fratrie de cinq, avait une mère d’une foi profonde. Celle-ci tenait le rayon d’articles de pêche complétant l’activité familiale. Monique fréquenta l’école privée de son quartier, obtint le certificat d’études primaires et suivit les cours d’un établissement professionnel privé ; munie du CAP, elle travailla comme aide monitrice de couture dans un centre privé de 1940 à 1943.
Ancienne de la Croisade eucharistique, Monique Boucault adhéra à la JOCF où militèrent également sa sœur et ses deux frères dont Pierre Boucault, dirigeant national jociste pendant la guerre. Elle devint rapidement responsable de section puis présidente de la fédération de Blois. Sollicitée par le secrétariat général de la JOCF en 1943 pour devenir permanente régionale, elle assuma successivement cette fonction dans trois régions jocistes (Centre, Limousin-Corrèze-Creuse et Auvergne-Bourbonnais). De 1948 enfin jusqu’à son départ du mouvement en 1950, elle fut permanente nationale et directrice de Sillage, le magazine de la JOCF.
Monique Boucault se maria à Blois le 1er juillet 1950 avec Pierre Bodin*, ancien scout dont la sœur, Suzanne Bodin*, fut elle-même permanente de la JOCF. Le couple s’installa à Vierzon (Cher). Monique Bodin travailla comme employée de bureau dans une entreprise de récupération des métaux de 1950 à 1953, resta au foyer pour élever ses deux enfants de 1955 à 1965 puis reprit les mêmes fonctions dans une entreprise sanitaire de 1965 à 1982, date à laquelle elle fit l’objet d’un licenciement économique. Après cinq années de chômage, elle prit sa retraite en 1987.
Elle consacra beaucoup de son temps à militer dans de nombreuses organisations : CFTC puis CFDT ; Mouvement de libération du peuple puis, après la scission de 1951, Mouvement de libération ouvrière (MLO) dont elle fut membre de la commission nationale exécutive ; Association populaire d’aide familiale (APAF) de 1951 à 1981 ; Association populaire familiale (APF) devenue Confédération syndicale du cadre de vie (CSCV) en 1976 ; Parti socialiste depuis 1979. En 1997, Monique Bodin siégeait au Conseil départemental de la consommation et militait activement au sein de la section CFDT des retraités de Vierzon.
Son mari, décédé en 1996, avait été délégué du personnel CFTC puis CFDT dans une usine de matériel agricole comptant jusqu’à 1 500 salariés, et adjoint socialiste au maire de Vierzon.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article17376, notice BOUCAULT Monique, Marie-Madeleine [épouse BODIN] par Éric Belouet, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 6 novembre 2008.

Par Éric Belouet

SOURCES : Arch. JOCF (SG), fichier des anciennes permanentes. — LOC-MPF-MLP-MLO. Femmes, famille et action ouvrière. Pratiques et responsabilités féminines dans les mouvements familiaux populaires (1935-1958), Les Cahiers du GRMF, n° 6, 1991. — Notice DBMOF de son frère Pierre Boucault, par Cl. Pennetier. — Témoignage de l’intéressée, février 1997. — État civil de Blois.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable