DELMOTTE Ferdinand alias Toto

Par Jean-Pierre Besse, Michel Thébault

Né le 14 février 1923 à Château-Regnault-Bogny (aujourd’hui Bogny-sur-Meuse, Ardennes), mort en action à Montluçon (Allier) le 21 août 1944 ; résistant FFI.

Fils de Xavier Delmotte, carrier, et de Léonie, Joséphine Sauvage, sans profession, Ferdinand Delmotte était domicilié à Château-Regnault-Bogny avant 1939. La commune fut évacuée début mai 1940 vers le département de la Vendée (Saint-Gilles-sur-Vie et Challans). Cependant Ferdinand Delmotte était en 1944 domicilié à Epineuil-le-Fleuriel (Cher) commune limitrophe du département de l’Allier au nord de Montluçon, avec ses parents. Il était célibataire et on ignore s’il avait une profession. Son année de naissance 1923 et la menace du STO explique peut-être cette localisation ainsi que son entrée dans la Résistance. Il a appartenu au Groupement Millet, émanation du maquis de Chazemais (Allier) et des groupes d’Albert Zimmer de Marcillat (Allier) et d’Albert Thérizols de Commentry (Allier) et relevait des Mouvements unis de la Résistance (MUR).
Dans la nuit du 19 au 20 août 1944, les chefs de la Résistance montluçonnaise décidèrent de libérer la ville de Montluçon (Allier) et de mettre le siège devant la caserne Richemont où s’était rassemblée l’essentiel de la garnison allemande. Près de 1500 FFI furent rassemblés pour mener ces opérations dont manifestement le groupe de Ferdinand Delmotte. Dans la journée du 20 août une colonne allemande de secours venue de Moulins tenta de dégager la caserne Richemont. Elle y parvint le 21 vers 11 heures 30 forçant les différents barrages de la Résistance. Une tentative de sortie de l’ensemble de la garnison se produisit dans l’après-midi avant que les unités allemandes ne regagnent la caserne vers 17 heures. Ces combats du 21 août firent près d’une vingtaine de morts, civils et résistants dont parmi ces derniers Ferdinand Delmotte, mort rue des Étourneaux, château de Bien-Assis secteur de la 2e Compagnie « Henry ».
Il a été homologué FFI pour la période du 4 au 21 août 1944, Bataillon Millet, sous es ordres du commandant Brissat.
Il obtint la mention mort pour la France et son nom est inscrit sur le monument aux morts de Bogny-sur-Meuse (Ardennes), ainsi que sur celui d’Épineuil-le-Fleuriel (Cher) son dernier domicile. Il figure aussi sur le mur du mémorial dédié aux résistants et déportés ardennais de Berthaucourt à Charleville-Mézières (Ardennes), sur une plaque apposée sur le mur de l’entrée du stand de tir rue Pierre Dupont à Montluçon ainsi que sur le mémorial de la Résistance de Montluçon.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article173903, notice DELMOTTE Ferdinand alias Toto par Jean-Pierre Besse, Michel Thébault, version mise en ligne le 27 juillet 2015, dernière modification le 21 septembre 2022.

Par Jean-Pierre Besse, Michel Thébault

SOURCES : Notes de Jean-Pierre Besse. — SHD Vincennes, GR 16 P 171217, dossier André Delmotte (nc). — AVCC Caen, AC 21 P 116047, dossier André Delmotte. — Philippe Lecler, Le temps des partisans, Éditions D. Guéniot, Langres, 2009. — Mémoire des Hommes — Mémorial genweb — La Libération de Montluçon. — SHD Vincennes, GR 19 P 3/7 : état des morts ayant appartenu au groupement Millet, camp de Chazemais — État civil Montluçon et Bogny-sur-Meuse.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable