MALLET Pierre, Auguste, Ernest [Pseudonyme dans la résistance : Thomas]

Par Agnès Tisserand, Philippe Lecler

Né le 27 juillet 1924 à Vrigne-aux-Bois (Ardennes), mort en action le 21 août 1944 à Oisy (Nièvre) ; collégien ; résistant des Francs-tireurs et partisans (FTP) homologué FFI.

Pierre Mallet
Pierre Mallet

Pierre Mallet était le fils unique du pharmacien Louis Mallet, originaire d’Entrains-sur-Nohain (Nièvre) et d’Odette Vasseur. Il était célibataire.
Il fit ses études secondaires au collège Nassau, à Sedan, où il participa à partir de novembre 1941 à un groupe de résistance, dans lequel il était chargé de la collecte de renseignements qui permit de rédiger des tracts, et du « dépistage des collabos ». Le groupe disparut à la rentrée 1943. Il était sur l’acte de décès étudiant en médecine.
Recherché par la Gestapo, il partit en juin 1944 dans la Nièvre, où ses parents avaient une maison.
Arrivé dans la Nièvre vers le 15 juin, il fut dirigé par des responsables du Front national sur le détachement Félix, qui en juin 1944 se trouvait à quelques kilomètres de Lormes. Après la mort du lieutenant Félix (Marcel Isidore, F.T.P.), tué dans une embuscade le 26 juin, Pierre Mallet, alias Thomas, et le reste du détachement se rendit à Donzy (maquis du Rond-Point, puis Couthion), où se trouvait l’état-major F.T.P. Affecté à la même compagnie de F.T.P., la 7ème, dans le secteur d’Entrains, sous les ordres du lieutenant « Tonton » (Brasseur), il fut nommé aux fonctions de chef d’un groupe de combat avec le grade de sous-lieutenant.
Il participa le 30 juin à la libération d’Entrains, première localité libérée de la Nièvre. À plusieurs reprises il participa à des embuscades notamment le 18 août sur la route Entrains-Clamecy où quatre Allemands furent tués, deux camions de matériel, un tracteur, six fusils saisis. Le 19 août il attaqua un convoi venant de Couloutre se dirigeant sur Etais ; il assura la police de la route, organisa la formation des groupes armés. Le 21 août, se rendant à Clamecy, il se heurta à une colonne blindée allemande près de Sembrèves et il fut tué à douze heures, au cours du combat au lieu-dit "Les Carreaux", à Oisy.
Il obtint la mention « Mort pour la « France » par lettre du ministère des Anciens combattants en date du 10 octobre 1958 et fut homologué FFI. Son nom figure au Mémorial de la Résistance ardennaise à Charleville-Mézières, sur le monument aux morts de Vrigne-aux-Bois, et sur la stèle de Sembrèves, à Oisy (Nièvre). Une rue de Vrigne-aux-Bois porte son nom. Son nom figure aussi sur la stèle commémorative 39-45 d’Entrains-sur-Nohain (Nièvre) ainsi que sur la plaque commémorative 1939-1945 de la Faculté de Médecine de Paris-Descartes, à Paris (6e arrondissement).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article173929, notice MALLET Pierre, Auguste, Ernest [Pseudonyme dans la résistance : Thomas] par Agnès Tisserand, Philippe Lecler, version mise en ligne le 17 juillet 2015, dernière modification le 1er juillet 2022.

Par Agnès Tisserand, Philippe Lecler

Pierre Mallet
Pierre Mallet

SOURCES : dossiers SHD, Vincennes, GR16P 387463. — dossier SHD, Caen, 21 P 87383. — État-civil, Vrigne-aux-Bois (acte de naissance) et Oisy (acte de décès). — Robert Bucheton, Un maquis dans la ville : contribution à l’histoire de l’occupation allemande à Clamecy et dans la région (1940-1944), Document multigraphié, sans nom d’éditeur (Arch. départ. Nièvre, cote NIV 2208). — Mémoire des Hommes. — Notes Philippe Lecler. — Photographie : collection Agnès Tisserand.

Collection Agnès Tisserand

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