SOLA André, Joseph, Louis

Par André Balent

Né le 14 août 1906 à Bompas (Pyrénées-Orientales), mort le 10 juillet 1945 à Perpignan (Pyrénées-Orientales) ; infirmier à l’hôpital de Perpignan ; militant du Parti communiste ; résistant, responsable du Front national à Perpignan et dans les Pyrénées-Orientales ; déporté.

Cliché communiqué par sa famille.

Le père d’André Sola fils portait les mêmes prénoms que son fils. Âgé de vingt-et-un ans en 1906 il était cultivateur à Bompas, un village proche de Perpignan, en Salanque une basse plaine littorale au nord-est de cette ville. Sa mère, Marguerite, Victorine, Anna Germa, sans profession était âgée de vingt ans à la naissance de son fils. Il se maria le 2 juillet 1931 à Perpignan avec Marguerite, Amandine, Jeanne Figuères. Le couple eut trois enfants, deux filles et un garçon..

Sola travaillait comme infirmier à l’hôpital de Perpignan. Il adhérait au Parti communiste avant la Seconde Guerre mondiale. Il fut un militant du PC clandestin des Pyrénées-Orientales et fut appelé à des tâches de direction. Mais dans un premier temps, il n’avait pas le contact avec son parti et collaborait avec les mouvements de la résistance non communiste formés ou en cours de constitution à Perpignan. Ainsi, en 1941 (septembre), il était en contact avec François Paulin du mouvement Franc-tireur à qui il amenait des personnes à cacher. C’était Michel Carola (Combat puis Libération-sud) qui lui fournissait les faux papiers. En contact avec Charles Robert, il fut membre du triangle de direction du Front national des Pyrénées-Orientales. Il y remplaçait Émile Masnou muté aux FTPF. Il prit également en charge la direction du comité local du Front national à Perpignan (Voir aussi Guisset Joseph avec qui il fut en contact et fut arrêté peu après lui). La police qui le suspectait d’activités clandestines perquisitionna son domicile le 29 janvier 1943. Il rencontra, au début de 1944 une délégation des MUR des Pyrénées-Orientales (Voir Fourquet Camille).

Il fut arrêté le 30 mars 1944 au cours d’une perquisition à l’hôpital de Perpignan qui permit aussi le démantèlement du groupe de FTPF constitué parmi les personnels de l’établissement (Voir Sala André, Holan Paul, Leccia Émile). Transféré de la Citadelle de Perpignan à Compiègne il partit de ce camp par le convoi ferroviaire du 12 mai 1944 pour Buchenwald (avec les Perpignanais André Sala et Émile Masnou). Il travailla au commando de Wieda (Thuringe) du KL de Buchenwald (construction d’une voie ferrée, réparation de voies ferrées endommagées et des agglomérations détruites ou endommagées par des bombardements). Il fut ensuite transféré à Dora (Thuringe). Ce camp était initialement — comme Wieda — une dépendance de Buchenwald (constructions aéronautiques souterraines : fabrication de V1 et de V2). Sola fut ensuite affecté à une Baubrigade non identifiée dépendante de Dora. Il fut rapatrié à Perpignan en mai 1945. Très éprouvé par les conditions de la déportation, en particulier à Dora, il mourut peu après son retour. Son nom figure sur le monument aux morts de Bompas mais pas sur celui des personnels de l’hôpital décédés pour leur participation à la Résistance.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article173993, notice SOLA André, Joseph, Louis par André Balent, version mise en ligne le 15 juin 2015, dernière modification le 11 novembre 2019.

Par André Balent

Cliché communiqué par sa famille.

SOURCES : Arch. com. Bompas, état civil, acte de naissance d’André Sola et mentions marginales. — Ramon Gual & Jean Larrieu, Vichy, l’occupation nazie et la Résistance catalane, II b, De la Résistance à la Libération, Prades, Terra Nostra, 1998, pp. 508-509, p. 1064. — Jean Larrieu, Vichy, l’occupation nazie et la Résistance catalane, I, Chronologie des années noires, Prades, Terra Nostra, 1994, 400 p. [pp. 93 & 259]. — Georges Sentis, Les communistes et la résistance dans les Pyrénées-Orientales, tome 2 Le difficile combat vers la libération nationale. Novembre 1942-janvier 1944, Lille, Marxisme / régions, 1985, 174 p. [p. 52, p. 54]. — Georges Sentis, Les communistes et la résistance dans les Pyrénées-Orientales. Biographies, Lille, Marxisme / régions, 1994, 182 p. [p. 111]. — Site (http://www.bddm.org/liv/index_liv.php) de la FMD (Fondation pour la mémoire de la déportation) consulté le 12 septembre 2012 et le 15 juin 2015. — Entretien avec Joseph Guisset, Perpignan, 24 décembre 1974.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable