HENRY François.

Né le 27 octobre 1903, Henry François, docteur en droit de l’Université libre de Bruxelles en 1925, avocat au Barreau de Bruxelles, rejoint la section belge du Secours rouge international (SRI) en 1932 et devient un membre actif de sa commission juridique. Il participe à la défense des étrangers et des ouvriers traduits en justice, ainsi qu’à l’élaboration de la proposition de loi d’amnistie que dépose le groupe communiste de la Chambre en 1933. De même, il participe à la défense des dirigeants communistes arrêtés dans le cadre de la répression des grèves de 1932. Il est également actif au niveau de l’Association juridique internationale.

Dès 1936, François Henry fait état de ses réticences devant la pratique d’abstention du SRI envers les daugistes et trotskistes poursuivis. À la date 18 juin 1937, il fait savoir qu’il ne faut plus le considérer comme membre du SRI. Il ne manifestera plus d’activité de nature politique.

Après l’exode en France en mai 1940, François Henry reprend son activité au Barreau. Il est désigné comme otage pour accompagner certains trains de l’occupant allemand.
Quand Charles Plisnier, côtoyé au SRI, abandonne son cabinet, Henry reprend ses dossiers. C’est pourquoi plusieurs dossiers de celui-ci, dont certains politiques, se sont retrouvés dans sa succession et ont rejoint depuis les archives Plisnier déposées au Musée de Mariemont à Morlanwelz (pr.Hainaut, arr. Thuin).

Les archives personnelles (une boîte d’archives aujourd’hui au CArCoB) de François Henry comportent une documentation exceptionnelle sur les activités juridiques du SRI de 1933 à 1937, ainsi qu’un précieux recueil de pièces émanant de l’Association juridique internationale.