Par Jean-Pierre Besse
Né le 6 décembre 1913 à Bègles (Gironde), fusillé comme otage le 30 avril 1942 au camp militaire de Souge, commune de Martignas-sur-Jalle (Gironde) ; employé des PTT ; militant communiste et résistant en Gironde.
Fils de Charles Boucherie serrurier, et de Marie Bellegarde journalière, François Boucherie fut adopté par la Nation en 1924.Il travaillait comme facteur auxiliaire à la recette principale de Bordeaux où il subit l’influence de deux militants communistes : Coucharrière et Fauvel. Il adhéra au Parti communiste en 1937 et milita à la cellule des PTT. Très sensible aux idées de solidarité internationale, il fut secrétaire du Secours rouge à Bègles où il avait passé sa jeunesse. Mobilisé en novembre 1939, il fut affecté, lors de son retour, le 27 juillet 1940, en remplacement à Biganos en Gironde. Il maintint les contacts avec ses camarades de la recette principale et fut en liaison avec un des responsables de l’activité clandestine dans les PTT : Gilo. Dénoncés, les responsables Claude Bouvard et Marcel Gilo furent arrêtés, le premier en novembre 1941, le second en janvier 1942.
François Boucherie se cacha alors du côté de Langon mais il fut rapidement repéré et arrêté le 26 janvier 1942. Il nia tout, mais à son domicile 43 rue de Morcenx à Bordeaux, on trouva une photo des participants à une école du Parti communiste et un bulletin régional à l’adresse exclusive des membres du PCF. On découvrit aussi l’inscription d’un rendez-vous le 1er février à la Croix de Leysotte à Talence. Traîné au rendez-vous, il n’eut pas le temps de faire signe à André Guérin, le responsable illégal qu’il devait contacter et qui a été fusillé le 21 septembre 1942. François Boucherie a été fusillé le 30 avril 1942 en représailles à l’attaque d’un train de permissionnaires allemands à Caen.
Par Jean-Pierre Besse
SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – René Terrisse, Bordeaux 1940-1944, Perrin, 1998. – Comité du souvenir des fusillés de Souge, Les 256 de Souge, op. cit.p.83 . – Site de l’Amicale des fusillés du camp de Souge.