Par Jean Pierre Besse
Né le 18 mars 1927 à Spézet (Finistère), exécuté sommairement le 17 juin 1944 à Caen (Calvados) ; ouvrier des chantiers navals ; résistant FTPF.
Fils de Marguerite Le Moigne, ménagère, légitimé par le mariage de sa mère et de Rolland Le Bloas en octobre 1930, François Le Bloas, apprenti-ajusteur domicilié à Petit-Couronne (Seine-Inférieure), travaillait aux chantiers navals de Normandie à Grand-Quevilly-Rouen. Image type du jeune apprenti, il habitait à Petit-Couronne chez ses parents.
Entré aux jeunesses communistes, il militait à la fois au groupe clandestin de Petit-Couronne et aux Chantiers de Normandie. Il apportait une aide précieuse aux FUJP de Grand-Couronne (cité voisine), en accomplissant ses tâches clandestines.
Recherché par la police rouennaise (le policier Alie l’ayant repéré), il dut au printemps 1944 quitter le domicile de ses parents pour la ville de Caen où il prit contact avec les FTPF. C’est là qu’il fut dénoncé à la Gestapo par un faux déserteur de l’armée allemande. Capturé à Caen le 16 juin 1944 à dix heures du soir, il fut fusillé à deux heures du matin le 17, rue de la Haché, contre le mur du cimetière après avoir été écartelé, brisé de coups par les nazis. On a retrouvé le jour suivant son corps mitraillé.
Il a reçu la mention « Mort pour la France » en octobre 1946.
Son corps repose depuis fin 1944 au cimetière de Petit-Couronne où une rue porte le nom de François Le Bloas.
Par Jean Pierre Besse
SOURCES : Rubrique « Nos martyrs » in quotidien l’Avenir du Havre en 1945. — Quelques mots d’avenir PCF 76 (1945-1995) : Les communistes dans la Résistance par Fernand Châtel. — DAVCC de Caen. — État civil.