STEPHAN Claude

Par Jacques Girault

Né le 12 janvier 1936 à Brest (Finistère) ; instituteur ; militant communiste dans le Finistère ; adjoint au maire de Concarneau.

Stéphan, photo d’identité (années 1990)
Stéphan, photo d’identité (années 1990)

Fils d’instituteurs de gauche (père résistant, militant syndical et dirigeant du patronage laïque Sanquer et du foyer laïque de Saint Marc), Claude Stéphan, élève du lycée de l’Harteloire, après avoir obtenu le baccalauréat (série Mathématiques élémentaires), devint maître d’internat au collège technique de Brest d’octobre 1956 à octobre 1961. Il adhéra au Syndicat national de l’enseignement technique. Il était un des animateurs du foyer laïque du quartier Saint-Marc. Il partit alors au service militaire de septembre 1962 à décembre 1963 dans les chasseurs alpins à Briançon (Hautes-Alpes) puis dans l’infanterie à Rouen et au Havre (Seine-Maritime).

Instituteur suppléant peu de temps après son retour à la vie civile, puis directeur d’école à Concarneau (Finistère), il adhéra au Syndicat national des instituteurs. Titulaire du certificat d’aptitude pédagogique en 1965, après un congé d’un an, il reprit un poste d’instituteur à Pont-l’Abbé à la rentrée de septembre 1966. En 1967, nommé au collège du Porzou à Concarneau, il enseigna par la suite dans des écoles primaires de la ville puis obtint la direction de l’école du Lin à Concarneau de 1977 à sa retraite en 1995.

Depuis décembre 1956, membre des Jeunesses communistes, il devint le secrétaire départemental de l’Union de la Jeunesse communiste de France dont l’organisation ne fonctionnait plus. En 1959, le congrès national de l’UJCF le désigna au conseil national.

Claude Stéphan adhéra au Parti communiste français à Brest en novembre 1957. Membre du comité de la section communiste de Brest, il entra au comité et au bureau de la fédération communiste en 1959. Renouvelé, il devint membre du secrétariat fédéral, puis permanent de mars à juillet 1962 à la demande de Paul Le Gall, premier secrétaire fédéral, pour remplacer H. Roudot, un secrétaire fédéral qui suivait l’école de quatre mois du PCF. Ses qualités expliquèrent que la conférence fédérale le désigna, à nouveau, de septembre 1965 à septembre 1966, comme permanent, responsable de la propagande puis du travail à la campagne, pour remplacer Louis Le Roux envoyé à l’école de Moscou. Il demanda à ne plus figurer dans le secrétariat en raison de son éloignement et la conférence fédérale de 1966 le réintégra au bureau fédéral puis, en 1968, dans le seul comité fédéral. Pendant cette période, il dirigea en 1962 et en 1965 des écoles fédérales.

En poste à Concarneau, Claude Stéphan, secrétaire de la section communiste locale en 1968 fut élu en 1969 au comité fédéral de la nouvelle fédération Finistère-Sud, jusqu’en 1976 ; il le quitta à la suite d’une “demande personnelle“. Il resta secrétaire de l’Association départementale des élus communistes et républicains dans la fédération communiste du Finistère-Sud.

Claude Stéphan quitta le PCF en 1987 avec de nombreux militants communistes du Finistère, critiquant les orientations de la direction nationale et son approbation de l’intervention soviétique en Afghanistan.

Claude Stéphan, candidat aux élections municipales de Brest en 1959 et en 1965, fut candidat aux élections municipales de Concarneau en 1971 sur la liste à direction communiste qui eut deux édiles. Il fut élu conseiller municipal de Concarneau en 1977 sur une liste d’union de la gauche à direction communiste qui l’emporta. Après son élection, il devint adjoint au maire, délégué à la jeunesse, aux sports, à l’enseignement et au personnel. Quand le maire communiste, malade, fut remplacé, Stéphan devint premier adjoint. En 1983, au premier tour, la liste socialiste devança les communistes et, après le deuxième tour et la victoire de la liste d’union de la gauche à direction socialiste, Stéphan obtint une délégation d’adjoint qu’il conserva jusqu’en 2008, responsable de l’urbanisme et de l’environnement. En 1989, il constitua une liste “progressiste et laïque“ avec une majorité d’anciens communistes, dont Paul Le Gall, et des militants laïques, qui, après avoir obtenu 18,5 % des voix, fusionna au deuxième tour avec la liste conduite par un socialiste, la liste du PCF présente au premier tour (7 % des voix) ne se ralliant pas à cette union. Il n’en fut pas de même aux élections municipales de 1995 et de 2001 où la liste de gauche à direction socialiste l’emporta. Aux élections de 2008, Stéphan n’étant plus candidat, la droite l’emporta. Pendant ces années, il s’engagea aussi dans la vie du l’Union sportive et dans l’amicale laïque de Concarneau.

Lors d’une élection législative partielle en 1983, candidat communiste dans la huitième circonscription de Quimperlé, il fut présenté sur la liste communiste aux élections régionales de 1986.

Claude Stéphan se maria en décembre 1966 à la mairie de Penhars, section de Quimper avec une agent hospitalière, fille d’un chauffeur et d’une vendeuse. Le couple eut trois enfants puis divorça en 1997. Stéphan vivait en 2015 avec une retraitée de l’EDF, ancienne syndicaliste et communiste.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article174118, notice STEPHAN Claude par Jacques Girault, version mise en ligne le 20 juin 2015, dernière modification le 30 juillet 2015.

Par Jacques Girault

Stéphan, photo d'identité (années 1990)
Stéphan, photo d’identité (années 1990)
Cl. Stéphan devant une carte de Bretagne (1999
Cl. Stéphan devant une carte de Bretagne (1999

Iconographie :
Cl. Stéphan, photo d’identité (années 1990).
Cl. Stéphan devant une carte de Bretagne (1999).

SOURCES : Archives du comité national du PCF. ¬ Renseignements fournis par l’intéressé.

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