Par Gilles Pichavant
Couvreur ; syndicaliste CGT au Havre (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) ; conseiller prud’homal.
En 1909, Benoit était couvreur au Havre. Conseiller prud’homal sortant, il fut présenté le 28 février 1909 aux élections pour le renouvellement des membres du conseil des prud’hommes du Havre par le Comité de l’Union des syndicats ouvriers du Havre et de sa région.
À la suite de la condamnation à mort de Jules Durand, il signa le 29 décembre 1910 une lettre de démission collective de huit conseillers prud’hommes du Havre, envoyée au président du Conseil des prud’hommes, dans laquelle les signataires déclaraient :
« Devant l’odieux arrêt de la Cour d’Assises de Seine-Inférieure, condamnant à mort notre camarade Durand ; devant le rôle non moins odieux de la magistrature de notre pays, qui ne cette circonstance s’est soumise aux ordres d’un gouvernement de réaction sociale, nous tenons à dégager notre responsabilité, si modeste soit notre fonction. Par ces motifs nous avons l’honneur de remettre entre vos mains notre démission de conseillers prud’hommes ».
Ce courrier, publié en première page du journal Vérités de l’Union des syndicats du Havre, était signé de Bouchereau, Benoit, Dupray, Basdevant, Froville, Routel, Bazille, et Vasse.
Par Gilles Pichavant
SOURCE : Arch. Mun. du Havre, microfilms du journal Vérités, cote 4Mi 769/770.