TACONNET Raymond, Philippe

Par Jacques Girault

Né le 17 juin 1918 à Lyon (IIe arr., Rhône), mort le 28 juin 2005 à Lamastre (Ardèche) ; professeur de l’enseignement technique ; militant de la CGT ; militant communiste en Seine-et-Marne.

Son père, maréchal-ferrant artisan rural, et sa mère, surveillante de nuit, étaient, après la guerre, des sympathisants communistes. Raymond Taconnet obtint un certificat d’enseignement professionnel. Il travailla comme boucher avant de trouver un emploi d’électricien dans la société « Contrôle et régulation », rue Pernety dans le XIVe arrondissement de Paris. Sportif, il participait à des courses cyclistes. Syndiqué à la CGT depuis 1937, il partit en novembre 1938 pour accomplir son service militaire dans l’infanterie à Nancy (Meurthe-et-Moselle). Après la déclaration de guerre, il fut maintenu sous les drapeaux. Sanctionné à deux reprises pour avoir tenu des propos pacifistes, passé dans l’artillerie, devenu brigadier-chef dans la DCA, il fut maintenu sous les drapeaux jusqu’en septembre 1941.

Ayant trouvé en 1942 un emploi de mécanicien en cycles chez un artisan, ancien membre du Parti communiste, il rejoignit l’Armée secrète. Désigné dans le cadre du Service du travail obligatoire, conseillé par un dirigeant de son club sportif, il partit avec son frère pour gagner l’Espagne en février 1943. Arrêté, interné pendant sept mois (un mois de prison à Gerone, trois mois en résidence surveillée à Caldas de Malavella, trois mois au camp de concentration de Miranda de Ebro), dans ce dernier, il constitua un groupe pris en charge par Lucien Barnier, journaliste communiste. Déclaré comme canadien, pris en charge par le consulat anglais, il put passer au Portugal et arriva à Casablanca (Maroc) en septembre 1943. Après plusieurs interrogatoires, affecté dans la 2e DB, il resta sept mois au Maroc, un mois en Oranie, avant de prendre part à la campagne de France. Blessé lors de la libération de Paris, après deux mois de convalescence en Angleterre, il rejoignit l’armée française jusqu’à Berchstengaden. Il fut démobilisé en septembre 1945.

Raymond Taconnet se maria en février 1950 à Paris (XIe arr.) avec Suzanne Gatellier, employée des PTT, membre du Parti communiste français, fille d’un maçon, sympathisant communiste. Le couple et ses quatre enfants habitaient Pontault-Combault (Seine-et-Marne) à partir de 1952. Ils divorcèrent et Taconnet se remaria en mars 1967 à Paris (IIIe arr.).

Taconnet adhéra au PCF en 1946 dans la section du IIe arrondissement de Paris. Il entra comme ouvrier électricien chez Renault. Secrétaire de sa cellule (1947-1948 puis 1950-1951), membre du comité de la section communiste de Renault en 1949, délégué du personnel (1949-1950), il participa à l’école fédérale permanente de quinze jours. En 1951, il quitta Renault pour être embauché à l’usine de « Précision mécanique » (Paris, XIIIe arr.) où il était responsable du journal de la cellule communiste. Il fut embauché par l’entreprise « Contrôle et régulation », filiale des compteurs de Montrouge. En 1953, il était secrétaire de la section du syndicat des métaux CGT.

A partir de 1953, secrétaire adjoint de la section communiste locale, Raymond Taconnet entra au comité de la fédération communiste et y resta de 1956 à 1964.

Il fréquenta l’Université nouvelle en 1946-1947. Il commença une scolarité au Conservatoire national des Arts et Métiers et acquit trois certificats d’électricité industrielle. Il postula alors pour obtenir un poste d’enseignant dans le collège d’enseignement technique de Tournan-en-Brie (Seine-et-Marne). Toujours communiste, il devint militant du Syndicat national de l’enseignement technique professionnel. Il était aussi secrétaire de la section communiste de Tournan-en-Brie. Lors de la réunion du comité fédéral, le 3 février 1961, selon le rapport, il aurait « minimisé les divergences entre Laurent Casanova et la direction du PCF ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article174233, notice TACONNET Raymond, Philippe par Jacques Girault, version mise en ligne le 25 juin 2015, dernière modification le 9 février 2022.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. comité national du PCF.

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