HILBY Paul, Charles

Marié, sans enfant, le couple Hilby vivait 72 rue de la Folie-Méricourt à Paris (XIe arr.). De la classe 1930 il fut mobilisé en septembre 1939 au 237e Régiment d’infanterie à Mutzig (Bas-Rhin), démobilisé en août 1940 par le centre de Charost (Indre).

Il accepta de louer sous son nom un pavillon en Seine-et-Oise pour Isaac Nochimovitz, militant de la Main d’Œuvre Immigrée (M.O.I.). Le 26 mars 1943 des inspecteurs de la BS2 l’interpellèrent. Interrogé dans les locaux des Brigades spéciales, puis livré aux allemands, il fut très probablement tabassé.

Le 15 avril 1943 Iller SS Hauptsturmführer (capitaine) de la Police de sécurité et du renseignement de la SS (Sipo-SD) écrivit dans une note à l’intention des Renseignements généraux : « Du fait qu’il sympathisait avec le Parti communiste français, une libération ne peut être envisagée », il ordonnait d’interné Paul Hilby pour la durée de la guerre.

Interné le 19 avril 1943 au centre des Tourelles à Paris (XIXe arr.), il signait le 2 juillet une déclaration sur l’honneur à se « livrer à l’avenir à aucune activité politique illégale et à respecter l’œuvre et la personne du Maréchal ». Le préfet de police rappelait qu’il ne pouvait être libéré qu’avec l’accord des autorités d’Occupation. Le 6 juillet 1943 il était transféré au camp de Pithiviers (Loiret), puis au camp de Compiègne.

Le 21 mai 1944 Paul Hilby était dans le convoi de 2004 hommes à destination de Neuengamme, les prisonniers arrivèrent trois jours plus tard. Affecté au Kommando de Brême, il travailla avec d’autres détenu à la construction d’un abri sous-marin. Matricule 30885, il mourut le 14 janvier 1945 à Neuengamme. Son nom figure sur le monument aux morts des déportés de la Résistance de Saint-Denis.