TARDIVEAU Jean, Henri, Albert

Par Jacques Girault

Né le 4 juillet 1931 à Savonnières-devant-Bar (Meuse), mort le 30 août 2010 à Paris (XIIe arr.) ; inspecteur général de l’Éducation nationale ; militant du SGEN ; militant du PSU puis du PS ; adjoint au maire de Bondy (Seine-Saint-Denis).

Photographie diffusée par la mairie de Bondy.
Photographie diffusée par la mairie de Bondy.

Fils d’un employé à la compagnie de chemins de fer de l’Est, Jean Tardiveau commença sa scolarité à Belfort jusqu’en 1944. Élève du lycée de Troyes (Aube), puis du lycée du Raincy (Seine-et-Oise), il entra au lycée Charlemagne à Paris où il obtint le baccalauréat en 1949. Pendant sa jeunesse, il pratiqua plusieurs sports et s’engagea notamment dans le scoutisme. Élève de classes préparatoires scientifiques du collège Stanislas à Paris de 1949 à 1952, puis de l’Ecole nationale normale d’apprentissage, il réussit le concours d’entrée de l’École normale supérieure de l’enseignement technique, (section B, construction et mécanique, promotion 1954-1957). Titulaire d’une licence de physique, il soutint un DEA en 1965.

Jean Tardiveau se maria en décembre 1954 à Bondy (Seine) avec une secrétaire, fille d’un contremaître à la SNCF. Le couple eut six enfants. Il effectua son service militaire comme sous-lieutenant dans l’aviation et la défense aérienne du territoire de novembre 1957 à avril 1959 à Caen (Calvados), Chambéry (Savoie), Bordeaux (Gironde) puis à Paris.

Nommé à la sortie de l’ENSET professeur certifié de constructions au lycée de Caen, il fut nommé chef de travaux au département de Génie mécanique de l’ENSET (1959-1967) cumulant ce poste à partir de 1963 avec un professorat à l’École nationale des Arts et Métiers. Il devint sous-directeur de l’ENSET en 1967 et le resta jusqu’en 1978. En janvier 1981, il favorisa la création de l’Union des professeurs de Sciences et Techniques industrielles enseignant en classes préparatoires aux grandes écoles. Il contribua en 1983 aux propositions de la commission permanente de réflexion sur l’enseignement de la technologie comme enseignement de culture générale, présidée par Lucien Géminard.

Catholique pratiquant, fréquentant la paroisse de Saint-Germain, il faisait partir de l’équipe technique du Comité catholique contre la faim et pour le développement. Jean Tardiveau adhérait au Syndicat général de l’Éducation nationale et fut le responsable des enseignements supérieurs technologiques. Il suivit la naissance et le développement des Instituts universitaires de technologie à partir de 1966.

Militant du Mouvement de Libération du Peuple en 1953, puis de l’Union de la gauche socialiste en 1957 et du Parti socialiste unifié, luttant contre la guerre d’Algérie, il adhéra au Parti socialiste en 1980.

Jean Tardiveau, nommé inspecteur général en 1978 dans le groupe des Sciences et techniques industrielles, prit sa retraite en 1997. En tant qu’ancien directeur adjoint de l’ENSET, il fit partie de la présidence d’honneur de l’Association des anciens élèves.

Jean-Pierre Chevènement, ministre de l’Éducation nationale de 1984 à 1986, l’appela à son cabinet. Chargé des enseignements supérieurs technologiques, il joua un rôle important pour la revalorisation des métiers manuels et la simplification des filières professionnelles. En s’appuyant sur l’expérience de Bondy, il participa à l’élaboration de la circulaire "Calmat-Chevènement" du 13 décembre 1984 sur les rythmes scolaires. Il travailla surtout auprès du secrétaire d’État chargé de l’enseignement technique, Roland Carraz, pour faire adopter la création des « bacs pro ». Il fit partie du cabinet de Robert Chapuis, secrétaire d’État à l’enseignement technique (1988-1991). Il se préoccupa de la formation professionnelle des adolescents en grande difficulté, dans les Sections d’éducation spécialisées, les Sections d’enseignements généraux et professionnels adaptés. Mais il constatait dans un rapport de 1994 rédigé avec deux de ses collègues, que les objectifs de transformation de ces sections étaient loin d’être atteints.

Socialiste militant, élu conseiller municipal de Bondy (Seine-Saint-Denis) en 1983, réélu en 1989, il devint premier adjoint au maire de Bondy en 1995, puis simple conseiller municipal à partir de 2001. Vice-président de l’Office municipal des HLM, il joua un rôle actif dans les opérations du patrimoine immobilier de la ville. Il fut chargé de l’aménagement du cimetière intercommunal de Nord de Bondy comprenant un carré musulman.

À Bondy, Jean Tardiveau participa à la création d’une amicale laïque et militait à la Ligue des droits de l’Homme.

Ses obsèques furent religieuses.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article174286, notice TARDIVEAU Jean, Henri, Albert par Jacques Girault, version mise en ligne le 28 juin 2015, dernière modification le 8 décembre 2015.

Par Jacques Girault

Photographie diffusée par la mairie de Bondy.
Photographie diffusée par la mairie de Bondy.

SOURCES : Témoignage à l’Institut national de la recherche pédagogique (2001 et 2002) recueilli par Marie Stern et Pierre Mignaval — Bulletin de l’Association des anciens élèves et des élèves de l’ENSET. — Nécrologies dans divers journaux. — Propositions de la COPRET . — Témoignage de Gilbert Roger, www.gilbert-roger.fr.~— Monique Chaumon, Raymond Chaumon, « L’évolution de la formation professionnelle des adolescents en grande difficulté », Revue française de pédagogie, 2001, N°1, p. 59-70. — Divers sites Internet. — Documentation fournie par son épouse. — Notes d’Alain Dalançon.

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