TAURAND Antoine, Léon

Son père, boulanger, habitant le quartier des Routes à Toulon, mourut pendant les combats de la Première Guerre mondiale. Sa mère devint employée de maison. Antoine (dit Toine) Taurand, pupille de la Nation, fils unique, reçut les premiers sacrements religieux.

Après une scolarité à l’école primaire supérieure Rouvière, il entra à l’École normale d’instituteurs de Nice en 1931. Après avoir effectué le service militaire comme simple soldat dans l’infanterie à Hyères (Var), il débuta comme instituteur en 1935 à Toudon (Alpes maritimes). Il se maria en novembre 1935 à Toulon avec une future employée de la Mutuelle générale de l’éducation nationale.

Nommé à l’école Dutasta à Toulon, membre du conseil syndical de l’Union générale des membres de l’enseignement public du Var, section du Syndicat national, à partir du 18 novembre 1938, participant à la commission corporative, Antoine Taurand se chargea de la réorganisation de la bibliothèque syndicale au début de 1939.

Mobilisé en septembre 1939, Taurand, prisonnier à Pithiviers (Loiret) en juin 1940, s’évada le 4 septembre 1940 et reprit son poste d’instituteur.

A la Libération, il retrouva le conseil syndical, fut élu "par acclamation" trésorier lors de l’assemblée générale du 5 juillet 1945 et fut déchargé de classe. Chargé du rapport sur les questions de l’interclasse et des cantines avant le congrès national de 1946, il vota la motion mettant en demeure ses camarades de quitter le bureau de la FEN-CGT, le 13 mai 1948, puis la motion revendiquant l’autonomie et la "reconstruction d’une CGT démocratique", le 2 juin 1949. Candidat au conseil syndical, à la fin de 1949, sur la liste "pour un syndicalisme indépendant et constructif", battu d’une voix, il cessa d’être trésorier de la section tout en restant secrétaire de la commission des affaires corporatives. Responsable de L’Ecole libératrice, membre du comité de rédaction du bulletin jusqu’en 1952, il fut le secrétaire administratif de la section syndicale, déchargé de classe, jusqu’au début des années 1960.

Antoine Taurand, en février 1958, fut élu membre de la commission administrative paritaire départementale et y demeura jusqu’au début des années 1960. Il siégea aussi au début des années 1960 à la commission de réforme et au comité médical.

Dans le même temps, il siégeait, le plus souvent comme suppléant, au conseil d’administration de la section départementale de la Fédération de l’Éducation nationale. En 1973, il appela à soutenir les candidats présentés par le courant de pensée "Unité, indépendance et démocratie".

Antoine Taurand, membre du conseil d’administration de la société de secours mutuels des instituteurs du Var à la fin de la guerre, fut reconduit dans cette responsabilité en février 1945. Il fut au coeur de la transformation en section départementale de la Mutuelle générale de l’éducation nationale lors de l’assemblée générale du 13 mars 1947. Dès lors il siégea au CA de la section et occupa la responsabilité de trésorier général, responsabilités qu’il abandonna en 1982. Il représentait la MGEN à partir de 1955 au comité départemental de la Ligue française contre le cancer. Pour les élections du conseil d’administration de la caisse primaire du Var, le 17 novembre 1955 et le 13 décembre 1962 il figurait sur les listes "d’action mutualiste et d’amélioration de la Sécurité sociale".

Taurand, à la fin de 1954, participa à la reconstitution de l’union départementale mutualiste et fit partie de la commission de contrôle. L’année suivante, lors de la création de la section départementale de la Fédération nationale des mutuelles de fonctionnaires et agents de l’État, il exerçait la responsabilité de trésorier. Il présida la commission de contrôle de l’Union départementale FNMF à partir de 1954. Il fut aussi pendant quelques années le trésorier de la Mutuelle accidents élèves et de l’Autonome de solidarité.

Antoine Taurand devint administrateur national de la MGEN en 1953, lors du congrès d’Alger et fut régulièrement reconduit jusqu’en 1977. Il participait à la commission de surveillance des sections départementales et des statuts. A partir de 1960, il fut responsable gestionnaire de 1962 à 1983 du domaine légué par une ancienne directrice d’école primaire supérieure à Saint-Cyr-sur-mer où devait être créée la maison de retraite de la MGEN dont les travaux débutèrent en 1983.

Toujours sympathisant socialiste, votant régulièrement pour les candidats de gauche, Taurand avait été admis à la retraite en 1969.