ROORYCK Raymond

Raymond Rooryck naquit le 31 décembre 1920 dans une famille ouvrière de Deville (Seine-Inférieure). Sa mère travaillait dans le textile cependant que son père, lui-même fils de journalier du port, était docker. A 13 ans, en 1934, il prit le chemin des quais de Rouen (Seine-Inférieure) où il fut d’abord muletier, à l’instar des nombreux jeunes embauchés dans l’attente de pouvoir devenir docker. Sollicité par Jules Duhamel, « un vieux bonhomme pour moi », il s’affilia aussitôt au syndicat unitaire dont les communistes venaient de reprendre le contrôle contre les partisans d’Engler, il vécut la réunification et participa aux mouvements qui, en dépit de polémiques internes, rétablirent l’autorité syndicale sur le port. Au sortir de cinq années difficiles associées, expliqua-t-il, à sa condition de clandestin, il s’investit totalement, en 1945, dans le syndicalisme docker. Militant en vue du syndicat CGT, il devint secrétaire-adjoint du syndicat et délégué aux litiges en 1956. Il habitait alors place des Carmes, à Rouen. A l’issue du congrès de 1966, il entra à la commission exécutive de la Fédération nationale des Ports et Docks où, dévoué, mais discret, il siégea pendant dix ans. A Rouen même, il abandonna toute responsabilité en janvier 1981, date de son départ à la retraite. S’il n’adhéra pas au PCF, il se considérait comme un sympathisant communiste, parce que « c’est le parti qui se rapproche le plus des travailleurs », expliquait-il au début des années 1990. Son fils et son gendre étaient dockers.