TAP Yvonne, Jeanne

Fille de François Tap, journalier né à Audressein (Ariège) en 1889, et de Germaine née Mothiron, ménagère née à Orléans (Loiret) en 1893, son épouse, Yvonne Tap, employée de bureau à Orléans, devint permanente de la JOCF en décembre 1950. En 1953, elle succéda à Geneviève Néolet* dans la fonction de secrétaire générale qu’elle conserva jusqu’en 1957 ; Madeleine Ducleux* lui succéda.

Après son départ du secrétariat général, Yvonne Tap fut envoyée en Inde à la demande du cardinal de Bruxelles pour y développer le mouvement jociste dans la province de Madurai, à Madras et à Bombay. René Delécluse, ancien permanent de la JOC maculine, s’y trouvait déjà comme extension worker (expert/agent de développement jociste).

Devenue carmélite au monastère du Bihar, Yvonne Tap demeura en Inde jusqu’à sa mort. Pierre Ceyrac, prêtre missionnaire jésuite vivant à Madras (Inde), apporte le témoignage – très approximatif quant aux dates – suivant : « Il y a très longtemps, j’ai rencontré une femme de vingt-cinq ans, belle, vitale. Elle s’appelait Yvonne Tap et avait débarqué en Inde en 1950. Bouleversée par la misère des slums et des bidonvilles de Calcutta, elle m’avait dit : “Je n’ai rien à leur donner. Alors je me donne moi-même.” Cette femme était venue en Inde pour trois mois. Elle y vit encore aujourd’hui. Elle est devenue carmélite dans un monastère du Bihar, l’une des provinces les plus pauvres. Je ne l’ai vue que quelques minutes mais je m’en souviendrai toujours. »