ROZ Claude, Henri, Gabriel

Par Alain Dalançon

Né le 22 août 1924 à Mont-sous-Vaudrey (Jura), mort le 30 septembre 1975 à Lyon (IIIe arr.) ; professeur ; militant syndicaliste du SNES dans l’académie de Besançon (Doubs), membre de la CA nationale et du Bureau national.

Claude Roz
congrès SNES 1974

Son père, Georges Roz, était pharmacien, et sa mère, Gabrielle Rey, sans profession. Claude Roz fit ses études supérieures tout en étant surveillant. Il devint adjoint d’enseignement en 1950 au lycée Victor Hugo de Besançon.

Militant du syndicat national de l’enseignement secondaire dès le pionnicat, il était en 1958 secrétaire de la section (S1) du lycée Victor Hugo et remplaça Branche comme délégué des AE dans la section académique (S3) de Besançon. Il s’opposa dans les colonnes de L’Université syndicaliste au responsable national de la catégorie, Charles Cordier, l’accusant de ne pas prendre suffisamment en considération les revendications des AE qui souhaitaient enseigner, et demandait qu’ils puissent obtenir une délégation ministérielle de professeur pour pouvoir être titularisés certifiés après un examen pédagogique.

À titre personnel, il bénéficia d’une telle intégration dans le corps des certifiés et fut nommé dans le Jura au collège Victor Considérant de Salins, obtint sa mutation au collège Rouget-de-l’Isle puis au lycée Jean Michel de Lons-le-Saunier.

En octobre 1960, il écrivit un article dans L’US intitulé « Cycle d’orientation ou de désorientation ? » dans lequel il critiquait l’extension des cours complémentaires devenus collèges d’enseignement général, ce qui risquait de « ne pas servir l’intérêt des élèves les mieux doués ». Il faisait en effet partie des nombreux militants regroupés dans le S3 autour d’Alexandre Kreisler qui avaient décidé de participer à la liste « C » de défense de l’enseignement secondaire aux élections à la commission administrative nationale depuis la fin des années 1950. Il figura pour la première fois sur la liste « C » conduite par Marie-Louise Bergeret aux élections de mai 1960, et fut continuellement élue à la CA nationale jusqu’en 1966 sur cette liste dont il était devenu un des principaux animateurs. Il militait également au bureau du S3 et était secrétaire de la section départementale (S2) du Jura.

En 1964, Claude Roz entra au Bureau national et c’est lui qui, en janvier 1965, au début de la grève administrative, fit la déclaration au nom de la tendance « C », rejetant sévèrement le rapport d’activité de la direction « autonome », alors que les membres du BN de la tendance « B » refusaient d’émettre un vote. Il reprochait à la direction son inaction, son « effacement devant celle de la FEN » et protestait « avec la dernière énergie » contre la présentation des conclusions du CNAL (Comité national d’action laïque) comme reprenant celles du congrès du SNES. En 1966, il signa avec Albert-Claude Bay et Maurice Berthélémy la déclaration de la tendance « C » critiquant le rapport d’activité d’une direction, « discréditée », « usée, vieillie, exsangue », mais appelant à l’abstention pour ne pas hypothéquer l’avenir avec la fusion prochaine du SNES et du Syndicat national de l’enseignement technique qui allait apporter un sang neuf au syndicat.

Élu aux élections propres au SNES en 1966, après le rejet du rapport d’activité de la direction, il fit partie de la première CA nationale du nouveau SNES mise en place en juin 1966 et vota pour la nouvelle direction Louis Astre-André Mondot, éliminant Robert Chéramy.

Aux élections de 1969, il fut élu sur la liste « autonome », puis « Indépendance et Démocratie », puis « Unité, Indépendance et Démocratie » à partir de 1971, toujours conduite par Louis Astre. À la différence de ses camarades Michel Demont ou Marie-Louise Kreisler-Bergeret, il ne rejoignit pas la nouvelle majorité « Unité et Action », tout en entretenant de bonnes relations avec ses militants, notamment dans son S3 où il était membre de la CA et du bureau, responsable de la carte scolaire.

Il siégea au bureau national du SNES de 1971 à 1973 et fut réélu membre de la CA en 1973 (4e de la liste UID) et en 1975 (8e de la liste).

Il décéda brusquement le 30 septembre 1975. Il avait épousé le 24 décembre 1959 Jacqueline Sauvageat, avec laquelle il eut plusieurs enfants ; ils habitaient les Rochettes, rue Lacuzon à Lons-le-Saunier.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article174438, notice ROZ Claude, Henri, Gabriel par Alain Dalançon, version mise en ligne le 8 juillet 2015, dernière modification le 26 janvier 2016.

Par Alain Dalançon

Claude Roz
congrès SNES 1974

SOURCES : Arch. IRHSES (dont c.r. des congrès du SNES, L’Université syndicaliste, dont nécrologie dans n° du 3 décembre 1975 par Pierre Simonot). — Arch. mun. Lons-le-Saunier. — État civil de Mont-sous-Vaudrey.

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