BOUGON Robert, Narcisse [Cheminot]

Robert Bougon naquit le 29 août 1882 à Saint-Riquier-es-plains (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), fils d’un cafetier et d’une ménagère. Le 8 novembre 1900, après son service militaire, il s’engagea dans l’armée. Mais en juillet 1903, il fut réformé pour un emphysème pulmonaire dont il ne guérira jamais. En juillet 1904, il devint agent de police au Havre (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), poste dont il démissionna en septembre 1906 pour entrer dans les chemins de fer, comme facteur mixte au Havre.

En 1910 Robert Bougon était homme d’équipe à la gare de Sotteville (Seine-Inférieure, Seine-Maritime). Syndiqué, il fut inscrit en juin de cette année sur une liste établie par la police à la demande du préfet de Seine-Inférieure, indiquant les meneurs ou ceux susceptibles de se livrer à l’action directe. En plus de rappeler son passé d’ancien agent de police au Havre, elle le décrit comme "batailleur", et "assez violent". Il habitait 51B rue Littré à Sotteville. Robert Bougon fut révoqué des chemins de fer le 2 septembre 1911, pour une raison inconnue. Il trouva du travail au Havre, et en décembre habitait Graville, actuellement quartier du Havre. Puis il trouva du travail dans la Vallée du Cailly (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), et habita Saint-Jean-du-Cardonnay (1913), chez son beau-frère Bazin, puis Canteleu (1914). Le 10 février 1914, il fut condamné par le tribunal de Rouen pour outrage à agent.

Robert Bougon fut mobilisé le 3 août 1914, et partit au front. Il fut à plusieurs reprise évacué pour maladie (23 mars 1915, 2 mars 1916, 17 octobre 1916) des suites de son emphysème pulmonaire, mais à chaque fois retourna au front. Le 31 mars 1918, il fut nommé affecté spécial dans une entreprise de Rouen, et y resta jusqu’au 30 septembre, et retourna une dernière fois au front. Il fut libéré le 26 février 1919.