BLONDEL René

René Blondel était le fils d’Émile Blondel âgé de 39 ans mineur et d’Ursule Ben âgée de 37 ans ménagère. Son inscription sur la plaque commémorative 1939 - 1945 du collège Jehan Bodel d’Arras (Pas-de-Calais) indique qu’il y fit des études secondaires. Il se maria le 10 mai 1935 à la mairie du VIIème arrondissement de Paris avec Marie, Robertine Delpierre (née le 21 mai 1913 à Croisilles, Pas-de-Calais), domiciliée à Paris mais dont le père était ajusteur – mécanicien à Calonne-Ricouart (Pas-de-Calais). René Blondel était alors caporal chef à la 52ème demi-brigade d’aérostation à Compiègne (Oise). Le couple eut un enfant et en 1944, René Blondel était rédacteur à la Préfecture d’Arras, domicilié à Calonne-Ricouart.
 
Il s’engagea dans la Résistance rejoignant le réseau Sylvestre Farmer, fondé en 1942 dans le Nord, le Pas-de-Calais et la Somme, et appartenant au SOE (Special Operation Executive) section F. Ce réseau également connu sous l’étiquette WO (War Office) était spécialisé dans la recherche de renseignements sur les installations allemandes et en particulier sur les rampes de V1 ainsi que dans les sabotages. René Blondel était agent de renseignement et action des services secrets britanniques .
Il fut tué au cours d’une mission le 7 juin 1944 au lendemain du débarquement de Normandie, abattu lors d’une tentative de fuite par des Feldgendarmes. Selon le rapport de la police de Marles-les-Mines du 8 juin 1944, puis de la 2ème brigade régionale de sûreté de Lille du 25 juin 1944 (Arch. Dép. Pas-de-Calais, op. cit.) : « Le 7 juin 1944, vers 16 h 30, au carrefour de la route nationale 43, Choques-Lillers et de la route se dirigeant vers Allouagne, au lieu dit le Pont Revillon (commune d’Allouagne) 4 militaires de la Felfgendarmerie d’Allouagne procédaient au contrôle d’une conduite intérieure venant de la direction d’Allouagne et montée par trois individus, lorsqu’ils y découvrirent un havresac contenant des cartouches et 3 mitraillettes dissimulées sous le coffre de la voiture. La voiture genre juvaquatre avait la teinte grise d’une voiture allemande mais portait un numéro se terminant par MD7. Un des individus, Blondel René, tenta de prendre la fuite et fut abattu dans un champ par les Feldgendarmes. Il portait un costume noir et un béret. Les deux autres ont été mis en état d’arrestation et probablement conduits à Béthune. Il s’agit de Blondel Émile, frère aîné de Blondel René, né le 22 novembre 1900 à Calonne Ricouart, lui aussi mécanicien à la fosse 6 des mines de Marles et tenant un café à Calonne-Ricouart. Aucun renseignement n’est donné sur le troisième individu. Ils appartenaient tous trois à un groupement de résistance et chargés d’une mission au lendemain du débarquement des anglo-américains. D’après l’autorité allemande, ils n’ont commis aucun sabotage ».
 
Il obtint la mention « Mort pour la France » par décision du Ministère des Anciens combattants du 30 janvier 1958. Il fut homologué sous-lieutenant FFC et FFI, et reçut à titre posthume la Médaille de la Résistance par décret du 3 août 1946. Son nom est inscrit sur les monuments aux morts d’Arras et de Calonne-Ricouart. Il figure également à Arras sur la plaque commémorative 1939 – 1945 du collège Jehan Bodel et sur la plaque commémorative de l’hôtel de la Préfecture. Une stèle « à la mémoire de René Blondel tombé le 7 juin 1944 (résistant du réseau Sylvestre) » fut installée en juin 1956 à Allouagne.