BOUDROT Jean, Arthur

Par Jacques Girault, Gilles Morin

Né le 9 septembre 1899 à Vaux-sous-Aubigny (Haute-Marne), mort le 18 juillet 1957 à Vaux-sous-Aubigny ; instituteur ; secrétaire général de la section de Haute-Marne du SNI (1935-1939, 1945-1947) ; militant socialiste SFIO.

Fils d’un vigneron décédé en 1914 et d’une épicière (selon le registre d’état civil) qui devinrent tenanciers d’un hôtel-restaurant dans le village, Jean Boudrot entra à l’Ecole normale d’instituteurs de Chaumont (Haute-Marne) en 1915 après avoir préparé le concours avec son instituteur. Marié civilement en décembre 1920 dans sa commune natale avec une normalienne de Chaumont, originaire de la Meuse (le couple eut trois enfants), il exerça à Chassigny (1917), à Saint-Dizier (1919-1920), puis, avec son épouse, à Thonnance-les-Joinville (1920-1927), puis pendant vingt-sept ans, à Torcenay jusqu’à la retraite (1955). Il fut secrétaire de mairie dans ces communes.

Membre du conseil syndical depuis 1928, Boudrot fut élu au Conseil départemental de l’enseignement primaire en 1933, responsabilité qu’il conserva jusqu’à sa retraite. En 1935, il devint le secrétaire de la section du SNI et conserva cette fonction jusqu’à sa mobilisation en septembre 1939 à Lyon. En outre, il était secrétaire de la section du Parti socialiste SFIO, responsabilité qu’il conserva après la guerre.

Démobilisé en juillet 1940, Jean Boudrot reprit son poste et participa à la Résistance, avec son épouse, dans le Front national au printemps 1943, puis dans le mouvement Libération-Nord à partir de septembre 1943. Il représenta le Sud-Est du département au Comité départemental de Libération à partir du 2 février 1944. Il siégea en outre au Comité de confiscation des produits illicites.

Boudrot retrouva, en 1945, le secrétariat de la section du SNI pendant deux années, jusqu’à son remplacement par James Marangé. Il resta membre du bureau syndical. Il se confondait avec Boufrot qui, élu en 1951 au conseil départemental de l’enseignement primaire, à la demande du SNI, démissionna à la fin 1953 pour protester contre la politique gouvernementale répressive et antilaïque. Il fut réélu élu en janvier 1954.

Secrétaire adjoint de la Fédération socialiste SFIO, il était le responsable de la région de Langres en 1949-1950. Secrétaire de la section socialiste de Torcenay, candidat au conseil général dans le canton de Neuilly-l’Evêque en 1951, Boudrot fut candidat socialiste SFIO aux élections sénatoriales de juin 1955. Dans sa présentation, il indiquait « syndicaliste de toujours, secrétaire de mairie qui connaît parfaitement les besoins ruraux ». Il obtint 33 voix sur 752 suffrages exprimés.

Ses obsèques furent civiles. Selon Guy Georges, Jean Boudrot fut, avec Henri Baude et Marcelin Bachalard, « l’artisan de la force syndicale du SNI en Haute-Marne ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article17447, notice BOUDROT Jean, Arthur par Jacques Girault, Gilles Morin, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 25 octobre 2020.

Par Jacques Girault, Gilles Morin

SOURCES : Arch. Nat., F/1a/3240, F/1cII/149, II/294, II/257. — Arch. l’OURS, correspondance Haute-Marne. — Presse syndicale. — Renseignements fournis par G. Georges et la fille de l’intéressé, Madame N. Boudrot-Lehmann.

ICONOGRAPHIE : Collection familiale.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable