ROUX Paul

Par Claude Pennetier

Né le 25 octobre 1928 à Lezoux (Puy-de-Dôme), mort le 6 août 2015 au Puy (Haute-Loire) ; ouvrier des cuirs et peaux puis employé de librairie ; secrétaire de la fédération communiste de Haute-Loire et secrétaire de l’Union départementale CGT ; élu local du Puy-en-Velay.

Paul Roux était Fils unique de Jean Roux, d’origine paysanne de la Haute-Loire puis cuisinier et de Louise Plantin, serveuse de café, tous les deux déchristianisés et d’opinions de gauche. Sa famille vint en Haute-Loire en 1930 et au Puy en 1934. Après l’école primaire, il fréquenta pendant quatre ans une école professionnelle près de Saint-Laurent et obtint un brevet commercial et un CAP de comptabilité en juin 1944.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Paul Roux fut envoyé chez un oncle paysan près de la Chaise-Dieu ; c’est là qu’il fut, malgré son jeune âge, en contact avec les maquis FTP.

Paul Roux adhéra au Parti communiste à l’âge de 18 ans, sa mère lui déconseillant de le faire avant. Il joua un rôle de soutien lors de la grève des mineurs de 1948.
Il fut embauché comme aide-comptable dans une petite entreprise de dentelles mais, en 1949, au retour du régiment, le patron ne voulut pas le reprendre en raison de son militantisme CGT. Il trouva une place de noircisseur de galoches, avenue d’Espaly, où il resta jusqu’en 1954. Refusé à l’embauche par les patrons du Puy-en-Velay, il devint permanent de la CGT puis obtint un poste à la Librairie laïque, coopérative enseignante logée sous les arcades de la rue Pierret, à la fin des années 1950 et jusqu’à sa retraite en 1988, comme vendeur, magasinier et comptable, avec des employeurs "socialistes".
Paul Roux entra au comité fédéral communiste de la Haute-Loire en 1952. Membre du secrétariat de la fédération PCF, il fut secrétaire UD-CGT en 1954 à 1965. Il avait succédé à Marcel Rome. Membre bureau de l’UD-CGT en 1966, il siégeait au CA de l’UD-CGT en 1968.
Il fut candidat à bien des élections municipales, cantonale, législatives, sénatoriales. Conseiller municipal d’opposition du Puy pendant de nombreuses années (longtemps le seul communiste), il se battit pour la mémoire de la Résistance et obtint, non sans difficultés, qu’un espace public porte le nom de Jean Moulin. Élu sur la liste union de la gauche d’Arlette Arnaud-Landau en 2001, en position d’adjoint, il refusa cette fonction au profit d’un conseiller plus jeune. Il siégea au conseil d’administration de l’hôpital Émile Roux.
Paul Roux s’était marié en 1962 avec Marcelle Séjalon (1927 au Puy, 2013 au Puy), également militante de la CGT à la Sécurité sociale. Le couple eut un fils, Michel Roux, en 1963, qui fut un historien de l’Antiquité, professeur d’histoire à l’Université de Perpignan. Le père de Marcelle Roux, François Séjalon (1906-1982) était un typographe syndicaliste CGT au Puy-en-Velay.
Paul Roux diffusa la presse communiste pendant près de cinquante ans. Selon son entourage, éternellement fidèle, éternellement optimiste, il manifestait en dépit de l’affaiblissement du monde communiste, une solide "foi dans l’avenir".
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Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article174476, notice ROUX Paul par Claude Pennetier, version mise en ligne le 12 juillet 2015, dernière modification le 19 janvier 2020.

Par Claude Pennetier

SOURCES : Arch. comité national du PCF. — Cahiers d’histoire sociale Rhône-Alpes, n° 89, septembre 2009. — L’Éveil de la Haute-Loire. — Presse syndicale de Haute-Loire. — Notes et témoignage de son fils, Michel Roux, janvier 2020..

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