Par André Balent
Né le 3 juillet 1924 à Saverdun (Ariège), fusillé sommaire le 26 juin 1944 à Justiniac (Ariège) ; apprenti zingueur à Saverdun ; résistant, membre du Corps franc Pommiès (CFP) de l’Organisation de résistance de l’Armée (ORA)
Fils de Pierre Belbèze, cultivateur, et de Mélanie Pons, ménagère., Auguste Belbèze, résidait dans sa commune natale, au nord-est de l’Ariège, à la limite avec la Haute-Garonne. Il y effectuait l’apprentissage d’ouvrier zingueur. Menacé par le STO, il intégra la Résistance animée dans la commune par un gendarme de la brigade de Saverdun, Armand Saint-Martin-, Comme beaucoup de réfractaires, Belbèze avait gagné un maquis, probablement celui du bois de Canté, à proximité de Saverdun. Le 9 juin 1944, Saint-Martin était passé dans la clandestinité et avait pris la tête du maquis regroupé dans la forêt de Canté. Celui-ci, repéré et menacé se scinda et un groupe de huit personnes se replia à quelques kilomètres au château de l’Esacarrabillat à Justiniac.
Localisés par la Milice et la Sipo-SD, le maquis fut attaqué tôt le matin par un groupe de la 10e compagnie du 3e bataillon du régiment Deutschland de la 2 SS Panzerdivision Das Reich. cantonnée depuis plusieurs semaines à Vénerque (Haute-Garonne) à quelques kilomètres plus au nord.
Le château ayant reçu un obus d’une pièce d’artillerie acheminée par les SS, la résistance était d’autant plus impossible que l’adjudant SS Fischer et quelques-uns de ses hommes lancèrent des grenades lacrymogènes. Cinq des huit résistants parmi lesquels Auguste Belbèze se rendirent. Ils furent torturés. Armand Saint-Martin succomba. les autres furent exécutés sommairement par les soldats SS.
Le corps de Belbèze fut ramené à Saverdun où il fut enterré. Il se trouve toujours au pied du monument qui fut érigé à la mémoire des habitants de Saverdun morts pour faits de résistance ou en déportation en Allemagne.
Son nom y est gravé. Il figure aussi sur le monument aux morts de Saverdun, sur le monument commémoratif de Justiniac érigé sur les lieux où furent exécutés six résistants dont Belbèze et, orthographié à tort "Belvèze", sur le monument du mémorial du Corps franc Pommiès à Castelnau-Magnoac (Hautes-Pyrénées). Auguste Belbèze a reçu la mention « Mort pour la France ».
Par André Balent
SOURCES : Guy Penaud, La Das Reich : la 2e SS Panzerdivision, préface d’Yves Guéna et introduction de Roger Ranoux, Périgueux, La Lauze, 2e édition, 2005, pp. 453-457, p. 546. — Patrick Roques, « Monument aux morts et cinq tombeaux de la guerre de 1939-1945 »,. http://patrimoines.midipyrenees.fr/fileadmin. Midi-Pyrénées. Direction de la Culture et de l’Audiovisuel, service Connaissance du Patrimoine, 2012, PDF en ligne consulté le 19 juillet 2018. — Site Patrimoine Occitanie : patrimoines.laregion.fr consulté les 20 et 21 juillet 2018, notices des monuments du cimetière de Saverdun et le l’Oustalou (Justiniac), de la plaque commémorative de la gendarmerie de Saverdun. — MemorialGenWeb consulté le 22 juillet 2018. — État civil.— Note de Jean-Pierre Besse.