SAVOURDIEU Solange, Joséphine, Berthe

Par Alain Dalançon, Jacques Girault

Née le 14 avril 1905 à Arles (Bouches-du-Rhône), morte le 28 juin 1989 à Aiglun (Alpes de Haute Provence) ; professeure dans les Basses-Alpes ; militante de la Ligue des droits de l’Homme (LDH), du Syndicat national des EPS (SNEPS) puis du SNCM (collèges modernes).

Son père, Louis, Raoul Savourdieu, était poseur et demeurait à la cité Salin-de-Giraud de la société chimique Solvay, fabriquant de carbonate de soude, organisée selon les critères du patronat social ; sa mère, Marie Antoinette Richier, était sans profession. Solange Savourdieu passa sa jeunesse à Digne (Basses-Alpes) où son père était venu exploiter une petite propriété agricole. Élève du collège de jeunes filles de Digne puis du lycée Longchamp à Marseille (Bouches-du-Rhône), elle obtint le baccalauréat puis entra en dernière année de l’École normale d’institutrices de Caudéran (Gironde) en 1923-1924. Étudiante libre, elle fut reçue en 1925 à la première partie du certificat d’aptitude au professorat des écoles normales et des écoles primaires supérieures. Admissible à deux reprises pour la deuxième partie, elle fut reçue en 1931 (mention Histoire-Géographie).

Institutrice intérimaire à l’école primaire supérieure de Valréas (Vaucluse) à partir d’octobre 1925, elle fut mutée à l’EPS de Sisteron (Basses-Alpes) en janvier 1926, y fut maintenue comme professeur à compter d’octobre 1931, puis obtint sa mutation à la rentrée 1934 à l’EPS de garçons de Digne où elle enseignait aussi le Français. Elle militait à la Ligue des Droits de l’Homme et au Syndicat national des EPS dont elle était secrétaire départementale à la fin des années 1930.

L’Inspecteur d’académie demanda en décembre 1940 sa mutation en raison de son activité politique « certaine » mais en précisant qu’elle n’était pas communiste et qu’elle s’occupait aussi d’œuvres sociales. À partir de 1941, elle enseigna comme professeur à l’EPS de Bonneville (Haute-Savoie). Pour des raisons de santé et pour se rapprocher de son père dont elle avait la charge, elle demanda sa mutation. En congé à partir de 1941, elle obtint un poste de professeur au collège moderne de Briançon (Hautes-Alpes) en octobre 1943 puis fut nommée au collège moderne de garçons à Digne en 1945. Elle était en surnombre car les postes d’enseignants étaient occupés par des instituteurs délégués. Des difficultés intervinrent donc, d’autant plus qu’elle était redevenue secrétaire départementale du nouveau Syndicat national des collèges modernes, responsabilité qu’elle exerça jusqu’en 1947. Puisqu’elle avait été mutée d’office pendant la guerre, elle fut indemnisée sur décision du Comité consultatif, soutenue par l’Union française universitaire. Finalement, elle obtint un poste de professeur de Français au collège moderne de jeunes filles de Digne en 1949 qu’elle conserva jusqu’à sa retraite en 1965.

Elle était également adhérente de l’Association des professeurs d’Histoire et de Géographie depuis les années 1930. Elle collabora à la réalisation de notices biographiques de militants des Basses-Alpes dans le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français (périodes 1 et 2, de 1789 à 1874).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article174611, notice SAVOURDIEU Solange, Joséphine, Berthe par Alain Dalançon, Jacques Girault, version mise en ligne le 18 juillet 2015, dernière modification le 24 octobre 2022.

Par Alain Dalançon, Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat., F17 28577. — Arch. IRHSES (Bulletin du SNEPS et du SNCM, Annuaires de l’Instruction publique). — Bulletin de l’APHG (Gallica BNF). — Sisteron-Journal républicain de gauche, août 1932, déc. 1934, ems.sisteron.fr. — DBMOF.

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