ROCHE Jean

Par Julien Lucchini

Né le 17 décembre 1923 à Chanteix (Corrèze) ; forgeron ; militant communiste de Corrèze ; syndicaliste CGT ; résistant, combattant Francs-tireurs et partisans français (FTPF) et membre des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Fils de Gabriel Roche et d’Anne Leullier, cultivateurs de sensibilité communiste, Jean Roche avait un frère, Pierre, employé EDF et membre du Mouvement républicain populaire (MRP), et une sœur, Marcelle, cultivatrice et sympathisante communiste. Il obtint, après sa scolarité, le Certificat d’études primaires.

Jean Roche effectua son service militaire comme sous-lieutenant dans l’infanterie. Durant la guerre, il avait rejoint les FTPF et avait été affecté, en juin 1944, au détachement de protection du du 6e bataillon. Il était adhérent du Parti communiste depuis le mois d’avril. En juillet, il suivit les cours de l’école des cadres de la 3e région puis devint instructeur aux différentes écoles des cadres de la 12e région jusqu’en avril 1945. À la Libération, il se trouvait en Corrèze.

Le 24 mars 1945 il épousa à Saint-Pardoux-l’Ortigier (Corrèze) Marie Champtiaux, couturière et militante communiste avec qui il eut deux enfants, nés en 1945 et 1947. Un troisième enfant naquit en 1957. Jean Roche avait obtenu, à la Libération, le grade de lieutenant FFI.

En 1949, Jean Roche travaillait comme forgeron à la manufacture nationale d’armes de Tulle (Corrèze). Secrétaire de la cellule Aussoleil-MAT et membre du bureau de sa section locale depuis 1946, il devint président de la commission fédérale de contrôle financier de la fédération communiste de Corrèze en 1949. Il avait suivit une école de section en 1946 puis, l’année suivante, une école fédérale.

Membre du comité fédéral de 1947 à 1948, puis du secrétariat fédéral de 1948 à 1952, il fut emprisonné quatre mois de mai à septembre 1950, pour des raisons inconnues. Alors qu’il était secrétaire de la section de Meynac, en proie à des difficultés sérieuses, son action y trouva un écho mitigé et, en 1953, il ne fut pas reconduit à ses fonctions fédérales. Il demeura néanmoins en responsabilité à la section de Meynac et, en 1959, une appréciation transmise à la Section de montée des cadres (SMC) fit cette fois écho à des avis très positifs sur son rôle dans le développement de cette section. Il fut alors élu au bureau fédéral « pour y jouer un rôle important », où il siégea jusqu’en 1966, année de son élection au secrétariat fédéral. Il y demeura jusqu’en 1972, rejoignit à nouveau le bureau fédéral puis, de 1974 à 1976, le comité fédéral. Très pris par ses activités au comité de la Manufacture d’armes de Tulle et sujet à des soucis de santé, il quitta toute responsabilité fédérale en 1976, après près de trente années d’activité.

Syndicaliste CGT depuis 1946, Jean Roche avait été membre du bureau syndical de son entreprise en 1947 et, à compter de cette année, secrétaire adjoint au syndicat des personnels civils de la manufacture d’armes de Tulle. Au sein de ce syndicat, il dirigea notamment la grève de novembre-décembre 1947 qui se solda par une victoire. À partir de 1949, il siégea à la commission administrative de l’Union départementale CGT de Corrèze. Cette même année 1949, il suivit une école des cadres syndicaux. En 1950, il était en outre secrétaire adjoint de l’Union locale de Tulle.

Jean Roche milita également au sein de plusieurs mouvements, dont l’association des anciens FTPF, l’Association France-URSS, et les Officiers de réserve républicains.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article174627, notice ROCHE Jean par Julien Lucchini, version mise en ligne le 29 septembre 2015, dernière modification le 29 septembre 2015.

Par Julien Lucchini

SOURCE : Arch. comité central du PCF. — État civil.

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