STRAUSS Paul, Josué

Par André Balent

Né le 17 août 1876, à Bischwiller-lès-Thann (Haut-Rhin), fusillé par la Sipo-SD le 19 juin 1944 à Verniolle (Ariège) ; commerçant.

Fils de Jules Strauss (1849-1924), commerçant mercier, drapier, de religion juive, et de Coralie Strauss (1851-1930), Paul Strauss s’était marié une première fois le 21 août 1907, avec Marie Berheim puis en secondes noces, le 22 décembre 1931 à Strasbourg (Haut-Rhin) avec Ida Marie Wenemann (1893-1960). Il était originaire d’une commune du Haut-Rhin dont l’agglomération se trouve au contact entre le massif de Vosges et la plaine d’Alsace. Après 1940, lorsque les Allemands occupèrent et annexèrent de facto l’Alsace et la Moselle, il s’installa en Ariège avec sa sœur à Pailhès (Ariège) dans la massif pré-pyrénéen du Plantaurel, à proximité du Mas-d’Azil, site géologique et archéologique (préhistoire). Au Mas-d’Azil, résidait un préhistorien, chef de la Milice de la localité, un Alsacien originaire des environs de Strasbourg qui le connaissait.
Le 17 juin 1944, ce milicien le reconnut et le dévisagea dans une rue de Pailhès. Strauss comprit qu’il était menacé et informa sa sœur, lui indiquant qu’il leur faudrait bientôt se cacher. En effet, Strauss avait des contacts avec les maquis de la vallée de l’Ariège.
Comme, les Allemands n’arrivaient pas à décapiter la résistance de la région de Pamiers (Ariège), ils décidèrent d’user de l’arme de la terreur en arrêtant et tuant des « résistants notoires » soupçonnés de ravitailler les maquis de la région. Le 19 juin, Paul Strauss, Aimé Balussou et Louis Jalabert furent arrêtés (Strauss à son domicile à Pailhès). Ils furent amenés à la villa Lauquié à Foix siège de la Sipo-SD par des agents de cette dernière. Ils y furent interrogés et torturés. Ils furent ensuite conduits à proximité du château de Fiches, sur le territoire de Verniolle à la limite des communes de Varilhes et de Verniolle — à proximité du château de Fiches, sur le territoire de Verniolle à la limite des communes de Varilhes et de Verniolle — et fusillés, le 19 juin, dès leur descente du camion. et fusillés, le 19 juin 1944, dès leur descente du camion.
Paul Strauss a reçu la mention « Mort pour la France ». Son nom figure, avec ceux de Jalabert et de Strauss sur le monument commémoratif érigé à Verniolle, sur le lieu de leur exécution sommaire.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article174664, notice STRAUSS Paul, Josué par André Balent, version mise en ligne le 28 juillet 2015, dernière modification le 7 juillet 2022.

Par André Balent

SOURCES : État civil de Bitschwiller-lès-Thann en ligne, N 1976, 4 E 46/10. — La Dépêche, 12 septembre 1987, article de Claude Delpla. — Olivier Nadouce, Les heures sombres de l’occupation (1940-1945) à Varilhes et son canton, Varilhes, Mémoire Résistance Ariège Solidarité internationale, 2012, 281 p. [pp. 180-185]. — Notes de Jean-Pierre Besse et de David Aguilar. — Notes de Jean-Pierre Datin, adjoint au maire de la ville de Bischwiller, juillet 2022. — Site MemorialGenWeb consulté le 16 février 2018.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable