ROCHETTE Jean, Joseph, Valentin

Par Pierre Chaumont

Né le 14 février 1924 à Marmagne (Saône-et-Loire), mort le 2 octobre 2018 au Creusot (Saône-et-Loire) ; forgeron à la SFAC (Société des Forges et Ateliers du Creusot) ; délégué du personnel CFDT, militant associatif.

Jean Rochette, aîné de deux sœurs, naquit dans une famille de catholiques pratiquants. Son père était machiniste. À l’issue de ses études primaires à Marmagne, il entra en apprentissage à l’école des usines Schneider au Creusot (Saône-et-Loire) où il apprit son métier de forgeron. Au cours de sa jeunesse, Jean Rochette s’était engagé dans le scoutisme, à Marmagne d’abord puis, à partir de 1955 et jusqu’en 1963, comme chef de troupe sur la paroisse de Saint-Charles au Creusot. Il s’y impliqua également comme moniteur, encadrant des colonies de vacances paroissiales de 1955 à 1967.

À part deux années passées en Algérie de 1944 à 1946 pour son service militaire, toute sa vie professionnelle – de 1942 à 1978 – se déroula à la SFAC devenue Creusot-Loire en 1970, où il fut successivement forgeron moyenne forge, moniteur auprès des élèves, chef d’équipe à la tôlerie INOX, contremaître à la trempe de la forge. Dans ces postes, il sut toujours être à l’écoute des salariés et respectueux de leur droit. En 1978, à la suite d’une restructuration lourde de la métallurgie de Creusot-Loire (fermeture du train à barre au Breuil, arrêt d’un four électrique à l’aciérie), il bénéficia de la CGPS (Convention générale de protection de la sidérurgie) et quitta l’entreprise à l’âge de cinquante-quatre ans.

Dès le début de sa vie professionnelle, il avait adhéré au syndicat CFTC (puis CFDT) de la métallurgie du Creusot. Il y milita avec Camille Dufour, Bernard Loiseau, la section syndicale CFDT comptant alors plus de cent adhérents. Il fut délégué du personnel ATAM (Administratifs, techniciens et agents de maîtrise, non-cadres) de 1968 à 1978. À sa retraite, il rejoignit l’Union locale des retraités CFDT du Creusot dont il fut le président.

En 1954, quittant Marmagne pour habiter dans les HLM du Creusot à la Montagne du Non, il fut très actif à l’Amicale des locataires de 1955 à 1965. Il fut aussi un membre actif du syndicat des apiculteurs du Creusot et, grand amateur de vélo et de randonnées, membre du bureau de ACAPS (Association creusotine d’activités physiques et sportives) de 1985 à 2000.

Comme de nombreux militants CFDT creusotins, dont René Poupon, Louis Jondeau, Simone Lamy, il s’engagea à l’ACO. Il s’était marié en 1947 à Marmagne avec Yvonne Rault, couturière, monitrice de couture au cours Pigier puis femme au foyer à partir de 1951. Elle fut une militante active de la paroisse Saint-Charles et à l’ACAT. De cette union étaient nés trois enfants : Georges en 1949, conducteur de travaux aux Ponts et Chaussées ; Gabriel en 1951, électricien à Creusot-Loire de 1970 à 2009 et militant CFDT (délégué du personnel, élu au comité d’entreprise et au CHSCT) de 1978 à 2009 ; Bernadette en 1957, agent d’assiette aux impôts.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article174713, notice ROCHETTE Jean, Joseph, Valentin par Pierre Chaumont, version mise en ligne le 22 juillet 2015, dernière modification le 8 juin 2022.

Par Pierre Chaumont

SOURCES : Entretiens avec son fils Gabriel et avec les retraités CFDT métaux du Creusot en juin 2015. — Association bourguignonne des Amis du Maitron.

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