SULTER Guy, Albert, Jules

Par Jeanne Siwek-Pouydesseau

Né le 15 septembre 1924 à Chaumont (Haute-Marne), mort le 28 octobre 2012 à Paris (XIIe arr.) ; directeur commercial ; secrétaire général de l’union départementale CFTC de la Haute-Marne (1946-1956) ; secrétaire général de la Fédération des Employés CFTC puis CFDT (1956-1969) ; membre du Conseil économique et social (1959-1969 ; cadre supérieur à l’Agence pour la formation professionnelle des adultes (AFPA) de 1969 à 1993.

Fils de parents cheminots, d’Albert Sulter, chauffeur à la Compagnie de l’Est, et de Marie Joséphine Peltier, Guy Sulter, comptable, s’était marié le 12 juin 1948 à Chaumont avec Janine Marie Andréoli dont il a eu deux enfants. Il fit des études secondaires au cours complémentaire de Chaumont et, de 1940 à 1944, fut président fédéral de la JOC en Haute-Marne.

De 1946 à 1956, Guy Sulter exerça les fonctions de directeur commercial dans une maison de commerce de gros, tout en assumant des responsabilités syndicales et sociales. Il fut secrétaire général de l’union départementale CFTC de la Haute-Marne, président de la section commerciale du conseil de Prud’hommes de Chaumont, vice-président de la caisse primaire de Sécurité sociale et membre du comité d’expansion de la Haute-Marne.

De 1957 à 1966, Guy Sulter fut permanent syndical : secrétaire général de la Fédération des syndicats d’Employés, techniciens et agents de maîtrise CFTC puis CFDT. Il était également membre du bureau et du conseil confédéral de la CFTC puis de la CFDT (1958-66) et membre du bureau de la Fédération internationale des syndicats chrétiens. Guy Sulter a joué un rôle important dans la période troublée que connut la fédération des Employés jusqu’à la scission de 1964, devant faire face à la forte minorité de la Fédération des Employés, animée par Jacques Tessier et Madeleine Tribolati, qui allaient constituer la CFTC maintenue. Il faisait partie de la commission confédérale chargée de réfléchir aux évolutions en cours et à la déconfessionnalisation. Il échoua dans la création d’une Fédération générale des Employés groupant les fédérations de la Banque et de la Sécurité sociale. En 1967, il s’orienta vers des activités politiques, fut vice-président du Centre démocrate et se présenta à la députation en Haute-Marne.
Durant la même période, il fut co-fondateur et président de l’Organisation générale des consommateurs (ORGECO) et membre de la Commission européenne des organisations de consommateurs. Il fut aussi membre de la Commission nationale de Productivité, de la commission du Commerce du Vème Plan, du conseil d’administration de l’ARRCO, représentant des travailleurs français au Bureau international du Travail à Genève.

De 1959 à 1969, Guy Sulter fut membre du Conseil économique et social, rapporteur sur la limitation du nombre d’heures supplémentaires, sur les aspects sociaux du Vème Plan et sur la réforme des conseils de prud’hommes.

De 1969 à 1993,il a été successivement délégué régional de l’Association pour la Formation professionnelle des Adultes(AFPA) à Nancy, Lille et Paris, puis chef de service et chargé de mission auprès de la direction de l’AFPA.

De 1965 à 1989, Guy Sulter a été conseiller municipal de Vincennes, ainsi que maire-adjoint chargé des affaires culturelles, de l’enseignement et de la formation, de 1971 à 1983.A sa mort, il était toujours domicilié à Vincennes (Val de Marne).

Guy Sulter était officier de la Légion d’Honneur, commandeur dans l’ordre national du Mérite et chevalier des Palmes académiques.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article174740, notice SULTER Guy, Albert, Jules par Jeanne Siwek-Pouydesseau, version mise en ligne le 3 septembre 2015, dernière modification le 3 septembre 2015.

Par Jeanne Siwek-Pouydesseau

SOURCES : Archives de la Fédération des Services CFDT. – Notes biographiques établies par Guy Sulter. – F. Georgi. L’invention de la CFDT 1957-1970, Ed. de l’Atelier, CNRS Ed., 1995. — J. Siwek-Pouydesseau, Le syndicalisme des cols blancs, L’Harmattan, 1996. — État civil.

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