SICILIANO Dominique, René

Par Alain Dalançon

Né le 21 février 1931 à Tunis (Tunisie) ; professeur de l’enseignement technique puis inspecteur général ; militant syndicaliste du SNET puis du SNES à Paris.

Dominique Siciliano
Dominique Siciliano
Réunion du SNES 1992,(coll. irhses)

Fils unique de Marius Siciliano, fonctionnaire, et de Marie Amato, institutrice, Dominique Siciliano vécut toute sa jeunesse à Tunis. Après l’école primaire, il fréquenta le collège (devenu lycée) technique Emile Loubet. Il vint ensuite à Paris faire des études supérieures au Conservatoire national des Arts et Métiers. Il entra par concours comme contrôleur IEM (installations électromécaniques) aux services techniques des PTT à Paris, détaché ensuite à Tunis.

Il effectua son service militaire au Bataillon de Transmissions basé à Tunis et se maria le 19 décembre 1953 dans la capitale tunisienne avec Marie Guasco, militaire du Personnel féminin de l’Armée de terre affectée aux Transmissions, avec laquelle il eut deux enfants : un garçon né en 1956 à Tunis, une fille née en 1962 à Saint-Mandé (Val de Marne). Avec l’indépendance tunisienne, son épouse devait rentrer en métropole et, afin d’obtenir un poste double à Paris avec elle, il passa le concours de professeur technique adjoint de Radioélectricité. Il fut nommé PTA en septembre 1957 au lycée technique Dorian à Paris puis passa le concours de professeur technique électronicien en 1962 et fut maintenu dans le même établissement.

Membre du Parti socialiste SFIO depuis 1950, Dominique Siciliano militait aussi au Syndicat national de l’enseignement technique, se reconnaissant dans le courant majoritaire « autonome ». Il fut élu à la commission administrative nationale et au bureau national en 1962, après l’arrivée au poste de secrétaire général de Louis Astre et devint secrétaire régional de l’académie de Paris (S3) en 1964-1965. Quand la fusion entre le Syndicat national de l’enseignement secondaire et le SNET se réalisa en 1966, il devint co-secrétaire académique du S3 de Paris avec Louis-Paul Letonturier, fut élu membre de la CA nationale et du BN du nouveau SNES et fut chargé d’un groupe de travail permanent sur les enseignements professionnels. Il était également membre titulaire de la CA nationale de la Fédération de l’Éducation nationale à partir de 1967 au titre de la section départementale de la FEN de Paris, et fut élu en 1966 suppléant au CEGT (Conseil de l’enseignement général et technique) dans le collège 18 (professeurs certifiés et assimilés de l’enseignement technique).

En 1967, à la suite des premières élections au collège unique dans le SNES, qui donnèrent la majorité à la liste « Unité et Action », il fut réélu membre de la CA et du BN. Mais ayant refusé avec Letonturier la poursuite de la cogestion du S3 de Paris après les élections de janvier qui donnèrent la majorité à la liste U-A (Alaphilippe-Blanchard) il ne participa plus à sa direction, en restant seulement membre du bureau.

Le 4 juin 1968, après la réunion du BN du SNES qui entérina la poursuite de la grève après consultation des sections d’établissements, il vota à la CA fédérale conformément au mandat donné au BN, contre la reprise du travail proposée par le secrétaire général James Marangé, ainsi que Jean Simon et les militants U-A, alors que ses autres camarades de tendance du BN du SNES refusèrent de voter.

Devenu professeur à l’École normale nationale d’apprentissage de Paris en 1968, il continua à être élu membre de la CA du SNES sur la liste « Indépendance et Démocratie » en 1969, puis « Unité Indépendance et Démocratie » en 1971. Il entretenait néanmoins de bons rapports avec les militants de la nouvelle majorité.

Il signa en 1972 l’« Appel pour la paix au Vietnam et l’indépendance des peuples d’Indochine » lancé par l’ensemble des organisations de gauche.

En janvier 1975, il fut élu sur la liste du SNES-FEN au collège 21 du CEGT avec Jean Sclafer comme suppléant et fut réélu en 1977.

Il termina sa carrière comme Inspecteur général de Sciences et Techniques industrielles, nommé en conseil des ministres en octobre 1985. Il fut décoré chevalier de la Légion d’honneur et prit sa retraite en juillet 1996.

Il était toujours membre du Parti socialiste en 2015 et résidait à Gagny (Seine Saint-Denis).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article174843, notice SICILIANO Dominique, René par Alain Dalançon, version mise en ligne le 30 juillet 2015, dernière modification le 26 juin 2019.

Par Alain Dalançon

Dominique Siciliano
Dominique Siciliano
Réunion du SNES 1992,(coll. irhses)

SOURCES : Archives IRHSES. — Renseignements fournis par l’intéressé.

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