GORLIER Louis, Jean, Léopold

Par André Balent

Né le 20 octobre 1920 à Phalempin (Nord), fusillé sommaire le 26 juin 1944 Justiniac (Ariège) ; garde au camp du Vernet-d’Ariège (Ariège) ; résistant du groupement du sud-est du Corps franc Pommiès (CFP), Organisation de résistance de l’Armée (ORA).

D’après son acte de décès de Louis Gorlier qui figure sur le registre de l’état civil de Justiniac, Louis Gorlier naquit à Phalempin (Nord), La mairie de cette commune affirma cependant qu’il n’y naquit pas.

Sans doute réfugié du Nord, Louis Gorlier avait trouvé un emploi de garde au camp du Vernet-d’Ariège (Ariège) où étaient internés principalement des étrangers, avec, entre autres d’anciens volontaires des Brigades internationales et des Espagnols rentrés en France après la Retirada]. Louis Gorlier passa à la clandestinité le 9 juin 1944 et rejoignit le maquis du bois de Malba (Canté, Ariège) qui fut pris en charge par le gendarme Armand Saint-Martin de la brigade de Saverdun (Ariège), membre du groupement sud-est du Corps franc Pommiès (ORA), puissante formation résistante de la R4 mise en place à partir de la fin de 1942 par le capitaine d’active André Pommiès..Le maquis, repéré et menacé, se scinda et un groupe de huit personnes se replia à quelques kilomètres au château de l’Esacarrabillat à Justiniac.

Localisés par la Milice et la Sipo-SD, le maquis fut attaqué tôt le matin par un groupe de la 10e compagnie du 3e bataillon du régiment Deutschland de la 2 SS Panzerdivision Das Reich. cantonnée depuis plusieurs semaines à Vénerque (Haute-Garonne) à quelques kilomètres plus au nord.

Le château ayant reçu un obus d’une pièce d’artillerie acheminée par les SS, la résistance était d’autant plus impossible que l’adjudant SS Fischer et quelques-uns de ses hommes lancèrent des grenades lacrymogènes. Cinq des huit résistants parmi lesquels Louis Gorlier se rendirent. Ils furent torturés. Armand Saint-Martin succomba. les autres furent exécutés sommairement par les soldats SS.

Le corps de Gorlier fut ramené à Saverdun où il fut enterré. Il se trouve toujours au pied du monument qui fut érigé à la mémoire des habitants de Saverdun morts pour faits de résistance ou en déportation en Allemagne.

Son nom y est gravé. Il figure aussi sur le monument aux morts de Saverdun, sur le monument commémoratif de Justiniac érigé sur les lieux où furent exécutés six résistants dont Gorlier et sur le monument du mémorial du Corps franc Pommiès à Castelnau-Magnoac (Hautes-Pyrénées). Louis Gorlier a a été reconnu « Mort pour la France ».

Voir Justiniac, 26 juin 1944

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article175037, notice GORLIER Louis, Jean, Léopold par André Balent, version mise en ligne le 21 septembre 2015, dernière modification le 27 janvier 2022.

Par André Balent

SOURCES : Arch. com. Justiniac, acte de décès de Louis Gorlier. —Guy Penaud, La Das Reich : la 2e SS Panzerdivision, préface d’Yves Guéna et introduction de Roger Ranoux, Périgueux, La Lauze, 2e édition, 2005, pp. 453-457, p. 546. — Patrick Roques, « Monument aux morts et cinq tombeaux de la guerre de 1939-1945 », http://patrimoines.midipyrenees.fr/fileadmin. Midi-Pyrénées. Direction de la Culture et de l’Audiovisuel, service Connaissance du Patrimoine, 2012, PDF en ligne consulté le 19 juillet 2018. — Site Patrimoine Occitanie : patrimoines.laregion.fr consulté les 21 et 22 juillet 2018, notices des monuments du cimetière de Saverdun et le l’Oustalou (Justiniac). — Site histariege, consulté le 20 juillet 2018. — Site MemorialGenWeb, consulté le. 22 juillet 2018. — État civil. — Notes de Jean-Pierre Besse. — Lettre de la mairie de Phalempin (à Barbara Bonazzi).

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