SAVARIS André, Aldo

Par Paul Boulland

Né le 17 janvier 1926 à Mel (province de Belluno, Vénétie, Italie), mort le 16 septembre 1998 à Paris (Xe arr.) ; reporteur lithographe, journaliste ; militant communiste de Montreuil (Seine, Seine-Saint-Denis), responsable des éditions de L’Avant-Garde (1950-1954), membre du secrétariat de la fédération PCF de Seine-Saint-Denis (1966-1971), directeur de la Fête de l’Humanité ; maire adjoint de Montreuil (1959-1989).

Les parents d’André Savaris, d’origine italienne, furent naturalisés en 1939. Le père, Ernest Savaris, était ouvrier dans l’industrie textile (essoreur) et son épouse, Marie Savaris née Zandomeneghi, était sans profession. Tous deux étaient décrits par leur fils comme sympathisants communistes au début des années 1950. Le couple eut trois enfants. André Savaris naquit en Italie, dans la province de Belluno, en Vénétie. Titulaire du Brevet élémentaire, il commença à travailler en 1942 à l’imprimerie Mongin, à Paris (IIe arr.) et devint reporteur lithographe. Requis pour le STO au début de l’année 1944, il ne se présenta pas pour le départ. La police allemande ayant effectué plusieurs visites au domicile de ses parents et menacé d’arrêter son père, il partit se cacher dans une ferme à Serris (Seine-et-Marne). Après la Libération, il réintégra l’imprimerie, où il travailla jusqu’en 1949.

André Savaris adhéra à l’Union de la jeunesse républicaine de France (UJRF) en 1946. Membre du « cercle artistique Espoir », à Paris, il y fut responsable à la propagande et à l’organisation en 1947-1948, avant de devenir secrétaire politique du cercle, en 1949. Cette même année, il fut embauché par l’imprimerie Acker et Cie, à Arcueil (Seine, Val-de-Marne). En août 1949, il se rendit en Hongrie, au Festival mondial de la jeunesse de Budapest et il donna son adhésion au Parti communiste en décembre suivant, à Montreuil. À l’automne 1950, André Savaris devint permanent de l’UJRF, comme rédacteur à l’Avant-Garde et responsable des éditions du journal. Au début des années 1950, il était régulièrement invité au comité fédéral PCF de la Seine, au titre de ses responsabilités dans l’organisation de jeunesse. En 1954, André Savaris était membre du comité national de l’UJRF lorsqu’il fut affecté à la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique (FMJD), à Budapest, comme rédacteur au sein de Jeunesse du monde, journal de l’organisation. Son épouse Colette Savaris, née Bonora, sténo-dactylo et militante communiste, l’accompagna. Après un séjour de deux ans en Hongrie, il réintégra la rédaction de l’Avant-Garde. Il passa ensuite à la Vie ouvrière, en 1958-1959.

En mars 1959, André Savaris fut élu maire adjoint de Montreuil, dans la municipalité conduite par André Grégoire. En juin suivant, il intégra le comité de la fédération communiste de Seine-Nord-Est et fut chargé des questions de la jeunesse. Il devint l’un des principaux dirigeants communistes montreuillois, comme secrétaire de la section puis du comité de ville. En 1962, il intégra le bureau de la fédération de Seine-Nord-Est mais fut ramené au comité fédéral en 1964, lorsqu’il devint collaborateur du comité central du PCF. Il remplaçait Roger Boisseau au sein du secteur des organisations de masse, placé sous l’égide de Victor Michaut. En 1966, après la création des départements de banlieue parisienne, André Savaris intégra le secrétariat de la nouvelle fédération de Seine-Saint-Denis, comme responsable à la propagande. Il conserva cette responsabilité jusqu’en 1971, continuant ensuite de siéger au bureau puis au comité fédéral de 1972 à 1977. À nouveau appelé auprès du comité central en 1971-1972, André Savaris devint ultérieurement collaborateur de l’Humanité et directeur de la Fête de l’Humanité.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article175124, notice SAVARIS André, Aldo par Paul Boulland, version mise en ligne le 14 septembre 2015, dernière modification le 24 décembre 2017.

Par Paul Boulland

SOURCES : Arch. du comité national du PCF. ─ Arch. de la fédération PCF de Seine-Saint-Denis. — État civil.

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