BOURDEAU Lucien, Eugène
Par Jean-Pierre Besse, Paul Boulland
Militant communiste de Paris puis de la Creuse ; résistant.
Lucien Bourdeau aurait été responsable du service d’ordre du comité central du Parti communiste avant 1939.
Dans sa biographie, Madeleine Bellet écrit :
« 1939-1940 : en liaison avec M. Dumont responsable PC de la Creuse et avec Bourdeau, ancien responsable du service d’ordre, replié dans la Creuse, j’ai participé à l’activité illégale du parti. »
Il fut arrêté le 29 octobre 1941 pour son action clandestine dans la Creuse et condamné par la section spéciale du tribunal militaire de Clermont-Ferrand
le 18 décembre 1941 à cinq ans dans une colonie correctionnelle et cinq ans d’interdiction de séjour.
Le même tribunal le condamna le 12 août 1942 à dix ans de travaux forcés et vingt ans d’interdiction de séjour là encore pour menées communistes dans le département de la Creuse et pour une autre affaire à la peine de mort avec Raoul Calas et Roucaute. Il aurait été arrêté le 13 juin 1942.
En octobre 1942, cette peine fut commuée en travaux forcés à perpétuité. Transféré à la maison d’arrêt de Nontron (Dordogne), il s’en évada en juin 1944.
Il reprit en novembre 1944 ses fonctions au sein du service d’ordre du PC et fut remplacé à ce poste début février 1946 par René Maire, chauffeur et garde du corps de Thorez.
Il se serait alors retiré à Guéret (Creuse).
Par Jean-Pierre Besse, Paul Boulland
SOURCES : Archives de la justice militaire au Blanc, registre du tribunal militaire de Clermont-Ferrand.— Raoul Calas, Souvenirs d’un condamné à mort, Éditions sociales, 1976. — RGASPI, pas de dossier biographique dans les fonds du Komintern, juste un Auguste Bourdeau, 495 270 2374. — Paul Boulland, Acteurs et pratiques de l’encadrement communiste à travers l’exemple des fédérations PCF de banlieue parisienne (1944-1974), thèse de doctorat d’histoire, Paris 1, 2011.