VION Séraphin, Joseph, Étienne

Séraphin Vion était le fils d’Étienne et de Céline Guiet, cultivateurs. Célibataire, il demeurait à La Jacquelinière, commune de Montravers. Son exécution s’inscrit dans un ensemble de représailles qui affectèrent la ville de Cerizay et ses alentours du 22 au 25 août 1944, alors que l’armée allemande, en pleine débâcle, refluait vers l’Est ou les poches de l’Atlantique.
Le 25 août, ils soumirent la ville à des tirs d’artillerie détruisant ou endommageant 172 maisons et tuant trois habitants. Le même jour, le village de Montravers, situé à trois kilomètres au nord-ouest de Cerizay, fut également victime des représailles allemandes. Ils tuèrent Marcelle Billy, sa fille Madeleine et sa nièce Odile Billy, à la lisière du bourg, prirent quinze otages dans la population civile, et, à la suite d’un accrochage avec des FFI qui occasionna la mort d’un Allemand, ils exécutèrent les quatre plus âgés : Séraphin Vion, Joseph Gautier, Charles et Théodore Bobin. Pris en otages le matin à cinq heures et demie et gardés militairement par les Allemands dans un logement des servitudes du château de la Louisière, ils furent passés par les armes le soir, à 19 heures, malgré toutes les démarches possibles tentées par le Maire de Montravers, Joseph Savary de Beauregard.

Séraphin Vion fut déclaré « Mort pour la France » le 18 février 1945. Il est inhumé à Montravers dans une sépulture collective sur laquelle figure l’inscription : « Ici sont tombées et reposent les innocentes victimes de la barbarie nazie le 25 août 1944 ». Son nom est gravé avec ceux des autres victimes du 25 août sur une plaque commémorative apposée dans l’église accompagnée de l’inscription suivante : « A la mémoire de nos chers compatriotes fusillés par les Allemands le 25 août 1944 - Qu’ils reposent en paix ».

Voir Lieu d’exécutions et de massacre : Cerizay-Montravers (Deux-Sèvres), 22-25 août 1944