Par Déborah Sautel
Né en 1923 en Pologne, mort en action, suicidé, le 11 janvier 1943 à Méricourt (Pas-de-Calais) ; mineur ; communiste ; résistant JC-MOI.
Edwin Burczykowski était le troisième fils d’Héléna, née Zureck, et de Joseph Burczykowski né en Pologne, déporté au camp de Sachsenhausen pour avoir participé à la grève des mineurs en juin 1941. Il y mourut le 30 janvier 1942.
Edwin, mineur, jeune communiste résistant, devint chef d’un des six groupes JC-MOI à Sallaumines après avoir été recruté par son frère, Grégoire, lui-même chef de l’ensemble des JC-MOI de la localité. Leur autre frère, Félix, était aussi résistant communiste. Avec Adolphe Legrand et Witold Superniak, Edwin mit le feu au parc à bois de la fosse 4 des mines de Courrières à Sallaumines avec des bouteilles incendiaires.
Il se suicida le 11 janvier 1943 ou fut abattu, alors qu’il était cerné par des Feldgendarmes, tandis qu’il effectuait le sabotage d’une voie ferrée à Méricourt (Pas-de-Calais).
Ses deux frères ont été fusillés après condamnation à mort, Grégoire Burczykowski au Fort du Vert Galant à Wambrechies (Nord) le 13 avril 1942 et Félix le 13 août 1943 à Arras (Pas-de-Calais). Leur mère Héléna, leur sœur Lucie et leur dernier frère Bernard moururent lors du bombardement du 10 mai 1944.
En 1947, une place de Sallaumines a été nommée "Burczykowski" en hommage à cette famille de résistants décimée.
Leurs noms sont gravés sur le monument aux morts de Sallaumines.
Par Déborah Sautel
SOURCE : Franck Liaigre, Les FTP. Nouvelle histoire d’une résistance, Perrin, 2015, p. 41, 51 et 291. — « Une famille décimée », La Voix du Nord, 3 février 2017. — Laurent Thiery, auteur de La répression allemande dans le Nord de la France, Éd. Presses universitaires du Septentrion, 2013. – Livre-Mémorial, FMD, Éd. Tirésias, 2004. – Jean-Marie Fossier, Zone interdite, Éd. Sociales, 1977. - Site Internet GenWeb.— Notes Christian Lescureux.