CACALY Pierre, Louis

Par Jean-Pierre Besse, Michel Thébault, Dominique Tantin

Né le 7 février 1910 à Peyrat-le-Château (Haute-Vienne) , mort le 1er juin 1944 à l’hôpital de Limoges (Haute-Vienne) des suites des tortures subies ; menuisier ; militant communiste ; résistant FTPF.

Il était le fils de Pierre Henri Cacaly menuisier et de Léonie Marguerite Lévêque. Il épousa le 10 février 1934 à Peyrat-le-Château, Emma Liraud dont il eut quatre enfants. Exerçant la profession de menuisier, il résidait à Sauviat-sur-Vige (Haute-Vienne).
Selon l’attestation de son chef Louis Vigneron de Saint-Léonard-de-Noblat (Haute-Vienne), lieutenant, chef du secteur Est des Milices Patriotiques (dossier DAVCC), il s’engagea dans la Résistance en septembre 1943. Avec le grade de sergent-chef dans la Résistance, il fut l’un des chefs du groupe FTPF du secteur de Sauviat-sur-Vige, exerçant en particulier la fonction d’agent de liaison.
Il fut arrêté par la Milice le 25 mai 1944 à Sauviat-sur-Vige avec Marie Louise Lily Marcelle Majour épouse Mollo, née le 17 novembre 1924 dans la même commune et conduit à Limoges (Haute-Vienne), à la caserne du Petit Séminaire, où était installé Jean Filliol (un des fondateurs de la Cagoule) chef du "deuxième service"
(renseignement) de la Milice de Limoges. Il fut torturé à de nombreuses reprises. La gravité des blessures subies sous la torture conduisit les miliciens à le conduire à l’hôpital de Limoges où il décéda le 1er juin 1944. Selon le témoignage de Marc Parrotin, résistant et historien, "il subit de terribles tortures dans la chambre 19 et mourut quelques jours plus tard d’hémorragie interne, le foie éclaté. Il était enfermé dans la cellule contiguë à la nôtre avec le comte Jacques de Bondy, un jeune résistant du Berry, qui fut, lui aussi, « interrogé » sans ménagement par Filliol".
Il fut déclaré Mort pour la France en mars 1946 et interné résistant par décision du 28 août 1951. Son nom figure sur le monument commémoratif dédié à la Résistance au jardin d’Orsay à Limoges et une rue de Sauviat-sur-Vige porte son nom.
Sa sœur Denise Cacaly, épouse Moret, née à Peyrat-le-Château le 5 février 1919, fut arrêtée à Paris fin 1942 après avoir été convoquée au siège de la Gestapo, rue des Saussaies, et déportée à Auschwitz par le convoi du 24 janvier 1943. Matricule 31820, elle décéda à Birkenau le 24 mai 1943.
Son frère Albert, né le 8 décembre 1921, cultivateur, fut arrêté à Peyrat-le-Château le 3 février 1944, déporté à Dachau après avoir été détenu à la centrale d’Eysses (Lot-et-Garonne) et libéré à Allach le 30 avril 1945.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article176050, notice CACALY Pierre, Louis par Jean-Pierre Besse, Michel Thébault, Dominique Tantin, version mise en ligne le 14 octobre 2015, dernière modification le 17 mars 2022.

Par Jean-Pierre Besse, Michel Thébault, Dominique Tantin

SOURCES : IR 1208 00908 — Dossier SHD-AVCC, Caen, 21 P 248849.— ADHV 11J3. — ADIRP 87. — Dossier CVR 87 (CVR 9026). — ODAC 87. — Notes Jean Pierre Besse — Victimes du tortionnaire et assassin Filiol en Limousin. Marc Parrotin. Bulletin de la société historique et archéologique du Périgord. N°3 2005 — Mémorial Genweb — le Populaire du Centre du 27/05/2002 (Sauviat-sur-Vige). — notice biographique Denise Cacaly. — État civil.

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