SIMON Marcel, Émile

Par Didier Bigorgne

Né le 21 juin 1902 à La Férée (Ardennes), mort le 27 octobre 1981 à Charleville-Mézières (Ardennes) ; instituteur, puis directeur d’école ; résistant et militant socialiste ; conseiller municipal de Charbogne (1947-1965) et conseiller général des Ardennes (1945-1976).

Fils de Philoxime Émile Simon, instituteur, et de Marie Félice Lefevre, institutrice, Marcel Simon avait une sœur aînée. Après avoir fréquenté l’école communale de La Férée, puis le cours complémentaire de Signy-l’Abbaye, il entra à l’École normale d’instituteurs de Charleville. Il débuta sa carrière d’enseignant dans le village de Givry-sur-Aisne (Ardennes). Le 13 août 1932, il y épousa Jeanne Stévenin, institutrice, qui lui donna trois enfants. Marcel Simon fut ensuite nommé instituteur à Charbogne, près d’Attigny, où il demeura jusqu’en 1949. A partir de cette date, il enseigna à l’école de la rue Jean-Jacques Rousseau à Charleville qu’il quitta pour prendre la direction de l’école de garçons à Attigny. Il la dirigea jusqu’à son départ à la retraite en 1957. Il devint alors directeur de la Caisse départementale des incendiés des Ardennes.

Mobilisé en septembre 1939, Marcel Simon combattit les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale. Après sa démobilisation, il reprit son poste d’instituteur à Charbogne et entra dans la Résistance. En 1944, il était chef du secteur FFI de la région d’Attigny. Le 1er septembre, il participa à l’assaut contre une position allemande dans les ruines de la chapelle de Montmarin qui coûta la vie à quatre de ses compagnons. La lutte contre l’occupant, dans l’armée française puis dans la clandestinité, valut à Marcel Simon la croix de guerre 1939-1945 et la croix du combattant volontaire de la Résistance.

A la Libération, Marcel Simon milita au Parti socialiste SFIO. Candidat de son parti aux élections des 23 et 30 septembre 1945 pour le Conseil général dans le canton d’Attigny, il recueillit 493 voix sur 2 369 inscrits et 1 877 votants au premier tour et remporta la victoire avec 1 064 voix sur 2 020 votants au scrutin de ballottage. De 1951 à 1964, Marcel Simon fut réélu au second tour à chaque élection cantonale. Il l’emporta toutefois au premier tour le 8 mars 1970 en obtenant 1 169 voix sur 2 435 inscrits et 1 631 votants. Au Conseil général des Ardennes, Marcel Simon fut président de la commission départementale de 1955 à 1976. Pendant ces années, il exerça aussi la présidence de la troisième commission dite des Transports.

Dans le même temps, Marcel Simon fut conseiller municipal de Charbogne de 1947 à 1965. Il siégea également à la commission exécutive du Parti socialiste SFIO des Ardennes de 1946 à 1956. En 1960, il prit des distances avec sa fédération en se prononçant, avec d’autres conseillers généraux socialistes (Camille Titeux, René Hugot, Georges Rennesson et Albert Gaillot) au côté de militants du Parti communiste et du PSU, en faveur de la journée nationale du 28 juin pour la paix en Algérie.

Marcel Simon ne se représenta pas aux élections cantonales de mars 1976. A cette date, il était officier dans l’ordre national de la Légion d’honneur depuis 1972, titulaire de la médaille d’argent de l’Éducation nationale, officier des Palmes académiques et chevalier du Mérite social.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article176084, notice SIMON Marcel, Émile par Didier Bigorgne, version mise en ligne le 15 octobre 2015, dernière modification le 14 janvier 2019.

Par Didier Bigorgne

SOURCES : Arch. Dép. Ardennes 3M 7, 8 et 9. — Le Réveil Ardennais, 1945 à 1970. — L’Ardennais, 31 mars 1972. — Presse locale. — Renseignements fournis par le fils de l’intéressé.

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