MAILLARD Serge, Marcel

Serge Maillard était le fils de Pierre Olivier Maillard, éclusier, et de Louise Alphonsine Bilher, sans profession. Célibataire, il était domicilié à Cauroy-lès-Hermonville (Marne), où il exerçait la profession d’ouvrier agricole.

Alors que son père, Pierre Maillard, appartenait au mouvement Ceux de la Résistance (CDLR), Serge Maillard se mit au service du réseau SOE (Special Operations Executive) Jean Millet Buckmaster. Il a participé à des opérations de récupération d’équipages alliés et en août 1943, au sabotage sur la DCA allemande du terrain de Juvincourt (Aisne).
Réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), il s’est réfugié un temps dans un maquis de l’Eure avant de revenir en juillet 1944 chez ses parents domiciliés au lieu-dit Le Godard à Cauroy-lès-Hermonville (Marne). Il prit part avec son frère Colbert Maillard à des actions de la centaine FFI Legrand de Cormicy (Marne) : deux sabotages sur l’écluse de Berry-au-Bac (Aisne), destruction de voies ferrées, de lignes électriques et téléphoniques, transports d’armes.
Le 10 août 1944, à la suite de l’imprudence d’un aviateur britannique qu’ils hébergeaient, la Gestapo a fait une descente chez les Maillard. Pierre Maillard a été arrêté avec trois de ses fils, Marceau, Serge et Colbert. Ces deux derniers ont tenté de fuir. Colbert Maillard a été tué sur le coup. Serge Maillard a été emmené blessé à la prison de Reims où l’on perd sa trace. Son corps n’a jamais retrouvé. On a supposé un temps qu’il avait été déporté en Allemagne.

Un jugement déclaratif de décès rendu le 2 juillet 1947 par le tribunal civil de 1ère instance de Reims, transcrit à l’état civil de Cauroy-lès-Hermonville le 10 juillet 1947, et mentionné en marge de son acte de naissance à l’état civil de Cormicy le 16 octobre 1947, déclare Serge Maillard « décédé le 12 août 1944 » sans préciser le lieu.

Serge Maillard a été reconnu « Mort pour la France » en 1958. Il a été homologué FFI et FFC au titre du réseau Jean Millet Buckmaster. Les titres d’Interné-résistant et de Combattant volontaire de la Résistance (CVR) lui ont été décernés ainsi que la Médaille de la Résistance par décret du 3 juillet 1946 publié au JO de 11 juillet 1946.

À Cauroy-lès-Hermonville, le nom de Serge Maillard est inscrit avec celui de son frère Colbert Maillard sur le monument aux morts avec la mention « Victimes de la Gestapo ». Dans le cimetière communal, où est inhumé son frère Colbert, une plaque honore sa mémoire.