GROS André, Marie ["Pierre" pseudonyme de clandestinité]

André Gros militait, avant 1939, au PC et à la CGT dans son département d’origine. Interné pour son appartenance au PC clandestin de 1940 à 1942, il fut ensuite un militant du Front national à Saint-Junien (Haute-Vienne) à la limite de la Charente.

Par la suite, il intégra le maquis FTPF Jean-Robert de Salvezines dans les Pyrénées audoises (Voir Paul Bégou, Henry Melich, Victor Meyer). Il était plus particulièrement chargé du transport du courrier.

Arrêté le 25 juillet 1944, il fut incarcéré à Carcassonne (Aude). Le 19 août 1944, il fut transféré en fourgon cellulaire dans le parc du château de Baudrigues (commune de Roullens) au milieu d’un dépôt de munitions. Fusillé avec ses compagnons (Voir Simon Batlle, Jean Bringer, Maurice Sévajols), son corps fut déchiqueté avec ceux des autres suppliciés par l’explosion des obus et torpilles entreposés dans le parc du château.
Sur le coup, l’identité de treize autres victimes de la tuerie, parmi lesquelles deux femmes et André Gros ne put être établie. Le 5 mai 1945, un juge d’instruction accompagné d’un médecin a identifié d’autres personnes dont André Gros, Simon Batlle (écrit à tort « Baills » dans le blog cité dans les sources), Maurice Sévajols (de Perpignan), René Avignon, Jacques Bronson, originaire de Saint-Pé-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées), André Torrent de Perpignan (Pyrénées-Orientales) et Gilbert Bertrand, un Parisien du maquis AS/CFL "Armagnac" de Trassanel (Aude).
Déclaré mort pour la France, Gros fut homologué lieutenant à titre posthume. Son nom fut inscrit à tort sur l’état civil de Carcassonne et non sur celui de Roullens.
Son nom figure sur l’une des trois plaques commémoratives apposées dans le parc de Baudrigues. Le 19 août 2015, sa fille participa à la cérémonie officielle d’anniversaire de la tuerie du 19 août 1944.

Voir Lieu d’exécution de Roullens (Aude), château et dépôt de munitions de Baudrigues.