Par André Balent
Né le 30 janvier 1928 à Lastours (Aude), mort au combat à Trassanel (Aude) le 8 août 1944 ; résistant (AS/CFL) ; frère de Félix Roquefort
Né dans une famille militante de mineurs syndicalistes et résistants (Voir : Armagnac Antoine son beau-frère ; Roquefort Félix et Roquefort Pierre ses frères), Christophe Roquefort résidait à Conques-sur-Orbiel (Aude). Âgé seulement de seize ans il intégra le maquis AS créé au début de 1944 dirigé par son beau-frère et dans lequel combattait aussi son frère Pierre. Le 6 août, son frère Félix qui exerçait d’importantes responsabilités dans l’AO de la R3 rencontra une dernière fois ses frères et son beau-frère près du ruisseau de la Grave (Les Ilhes, Aude) alors que le maquis accroché depuis le 4 par les Allemands faisait mouvement vers l’est afin d’effectuer sa jonction avec le maquis (AS/CFL) de Citou aux confins de l’Hérault, dans le Minervois.
Le 8 août 1944, un combat décisif opposa le maquis Armagnac aux forces allemandes près de Trassanel (Aude) : Voir : Trassanel (8 août 1944). Dans une phase de ce combat pendant lequel Armagnac fut mortellement blessé et se battit avec l’énergie du désespoir, Christophe Armagnac fut tué, de même que d’autres maquisards : Yves Arnaud, Jacques Belaud, Émile Picarel, Henri Macaire, Kimoun Rabia, Henri Lavigne et Georges Brugier (témoignage de Félix Roquefort repris par Lucien Maury, op. cit., p. 297 et p. 300). Son frère Pierre, fait prisonnier par les Allemands à Trassanel fut conduit à la maison d’arrêt de Carcassonne puis, après avoir été torturé, exécuté par les Allemands à Roullens (Aude).
Christophe Roquefort fut enterré dans le carré des maquisards morts au combat ou fusillés de Conques-sur-Orbiel qui rassemble les dépouilles de quatorze originaires et/ou résidants de Conques-sur-Orbiel. Son nom figure sur le monument aux morts de la Seconde Guerre mondiale de Conques-sur-Orbiel, sur la plaque commémorative des morts de la Seconde Guerre mondiale de Conques-sur-Orbiel et sur le monument de Trassanel commémorant les victimes du maquis, quinze mortes au combat, sept exécutées dans la vallon de la Grave (commune de Les Ilhes, Aude), trente fusillées à Trassanel le 8 août (dix-neuf) ou à Roullens le 19 août (quatre).
Voir : Trassanel (8 août 1944)
Par André Balent
SOURCES : Lucien Maury, La Résistance audoise (de 1940 à 1944), tome 2, Carcassonne, Comité d’Histoire de la Résistance du département de l’Aude, 1980, pp. 295-300, p. 304. — Site http://www.memorialgenweb.org consulté le 23 octobre 2015.