TERRISSON André, Antoine, Germain

Par Jacques Girault

Né le 26 août 1935 à Saint-Alban-sur-Limagniole (Lozère), mort le 25 mai 1980 à Florac (Lozère) ; instituteur ; militant du SNI ; militant du PCF ; conseiller général de Lozère.

Fils d’un sapeur-pompier devenu employé et d’une mère,, sans profession, devenue exploitante d’un bar-tabacs, André Terrisson, bachelier, devint instituteur en 1958. Il effectua son service militaire à Nîmes (Gard) de novembre 1960 à août 1962. Il se maria en août 1958 à Aumont-Aubrac (Lozère) avec une institutrice, fille d’un instituteur. Le couple avait deux enfants dans les années 1960.

Secrétaire cantonal du Syndicat national des instituteurs, il fut élu au conseil syndical de la section départementale. Avec son épouse, il enseignait à La Chaze de Peyre puis il devint conseiller pédagogique dans les années 1970. L’administration lui proposa de devenir Inspecteur de l’Éducation nationale. Il refusa dans cette responsabilité de noter les instituteurs qu’il considérait comme ses collègues. Lors des réunions des commissions paritaires, il « soutenait les revendications syndicales quand il les jugeait conformes aux intérêts des maîtres et à ceux de l’école » (R. Picq).

André Terrisson adhéra au Parti communiste français en 1962. Il entra au comité de la fédération communiste en 1964 et fut affecté à la commission fédérale de contrôle financier en 1966, responsabilité moins prenante lui permettant d’avoir d’autres activités militantes. Il revint à nouveau au comité fédéral de 1974 à 1976. Dans une interview à Rouge en 1977 puis dans Sud en juin 1977, il exprima son désaccord avec le PCF qui refusait de se battre aux côtés de l’extrême-gauche pour la défense d’une village appelé à disparaître lors de l’aménagement de la vallée avec la construction du barrage de Naussac à partir de 1976.

André Terrisson, candidat au Conseil général dans le canton de Florac en 1976, obtint 482 voix. Le conseiller sortant socialiste, qui était arrivé en troisième position, refusa de se retirer. Dans la triangulaire, Terrisson l’emporta au deuxième tour avec 950 voix. Il siégea jusqu’en 1980. Il se représenta en 1980 lors d’une élection partielle et fut battu. Lors des élections municipales de Florac en 1977, il était chef de file des candidats communistes sur la liste de gauche.
 
Le quotidien Libération, le 15 juin 1978, annonça sa démission du PCF après le rapport de Georges Marchais sur les élections législatives. Il affirmait son désaccord avec les pétitionnaires contestataires mais entendait continuer son action à l’extérieur du PCF, contre la fractionnisme. S’adressant aux dirigeants, il indiquait : « ils ont abattu l’union du peuple de France » en renonçant à la politique définie au 22e congrès. Il ajoutait « Et moi je suis partisan de l’union du peuple ». Il écrivit alors une longue lettre aux camarades de sa cellule pour regretter l’abandon de la ligne unitaire.

Depuis son décès, la halle des sports de Florac portait son nom.

Son épouse Anne-Marie Terrisson fut responsable du Secours populaire dans le secteur des Cévennes.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article176269, notice TERRISSON André, Antoine, Germain par Jacques Girault, version mise en ligne le 25 octobre 2015, dernière modification le 30 mai 2016.

Par Jacques Girault

SOURCES : Archives du comité national du PCF. — Notes de Roger Picq.

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