BOURREL Raoul, Joseph

Par Pierre Lapeyre, Jean Maitron, Claude Pennetier

Né le 20 août 1896 à Toulouse (Haute-Garonne), mort le 5 avril 1960 à Toulouse ; manœuvre au service de la Traction ; secrétaire du syndicat CGTU des cheminots de Toulouse (1926-1928) puis secrétaire général du syndicat réunifié (1935-1939) ; membre du bureau du secteur CGT des cheminots de Toulouse (1945-1951) ; militant communiste.

Fils de Victor Bourrel, boulanger, et d’Augustine Crousil, Raoul Bourrel, manœuvre au service de la Traction, fut élu archiviste du bureau de l’Union unitaire du Midi lors de son congrès tenu à Agen les 3 et 4 avril 1925 - voir Fortassier*. L’année suivante, il devint secrétaire général du syndicat unitaire des cheminots de Toulouse et le demeura en 1927 et 1928. Il était alors assisté de Pierre Berger*, secrétaire adjoint, de Jean Pont*, trésorier et de Alphonse Sigé*, archiviste (voir ces noms). Il devint secrétaire adjoint de l’Union en 1929 (voir Marcel Bergé*). Selon un rapport de police du 13 mai 1929, le syndicat « compte des éléments, parmi ses membres dirigeants qui sont jeunes, intelligents et actifs » ; dont « Pasquier, Bergé, Bourrel qui sont les propagandistes les plus en vue ». Bourrel s’occupait particulièrement de la section Matériel. Son syndicat groupait environ trois cents adhérents en 1927 et six cents en 1928. En 1934, il lutta pour l’unité syndicale et fut élu le 23 novembre 1934, secrétaire administratif du syndicat réunifié des cheminots de Toulouse.
Militant communiste, Raoul Bourrel était membre de la cellule numéro onze qui éditait une feuille intitulée Le Cheminot Rouge. Il participait à la commission syndicale de la Région communiste de Garonne, en 1927, et, siégeait au bureau régional en 1928.
Candidat au conseil général dans le canton Toulouse-Centre, en octobre 1928, il recueillit 539 voix au premier tour et 249 au second.
Raoul Bourrel était, en 1934, secrétaire de la coopérative ouvrière d’alimentation de Toulouse, « L’Aurore ».
En 1935, il devint secrétaire général du syndicat unifié de Toulouse en remplacement de Laconde*. Il restera à ce poste jusqu’en octobre 1939, date à laquelle les communistes seront chassés de la CGT, et sera alors remplacé par Barbarou, ex-confédéré.
Au congrès de 1938 de la Fédération CGT des cheminots, Raoul Bourrel fut élu au conseil fédéral. À cette même date il figurait au bureau de l’union Sud-Ouest dont les secrétaires étaient Marcel Bergé* et Mentor Pasquier*. Après la grève de novembre 1938, il fut suspendu avec d’autres militants de la CGT.
En 1939, Raoul Bourrel était vice-président de l’Association sportive des cheminots de Toulouse, créée par le syndicat des cheminots qui, en particulier depuis 1936, déployait de très gros efforts dans le domaine des loisirs.
Lorsque le fascisme s’installa, Raoul Bourrel fut interné à Saint-Sulpice puis, en décembre 1940, à Sistéron. De retour à Toulouse, avec Joseph Touzet*, il contribua à la fourniture aux groupes de résistance, de tous les renseignements stratégiques concernant la SNCF qu’ils obtenaient des cadres résistants (P. Baghi, Histoire du mouvement ouvrier en Haute-Garonne, 1995).
En octobre 1944, il fut à nouveau membre du bureau du syndicat de Toulouse, dont Baptiste Séguélas était le secrétaire. Ses compétences l’amenèrent à s’occuper plus particulièrement de tout ce qui touchait aux activités sociales et sportives. Il prit aussi une part très active à la mise en place des comités mixtes et fut chargé en 1945 d’en coordonner le travail avec Taillefer. Toujours en cette même année, il participa au congrès de l’Union Sud-Ouest et au mois d’août à celui de la Fédération.
À la même période on le retrouve également au secteur fédéral des cheminots aux côtés de Marcel Bergé*, déployant toute son expérience en particulier dans le fonctionnement sur le secteur des CLAS des CRAS et des « comités mixtes ». Jusqu’à la retraite en 1951 il restera membre actif du bureau de secteur et élu au comité mixte du dépôt de Toulouse.
Par la suite, aux cotés de Lucien Brouste et d’André Séguy*, il fut présent dans la structure Retraités qui se mettait en place et fut membre du bureau de la section de Toulouse où il habitait, 12 rue François.
Il s’était marié le 24 juillet 1919 à Toulouse.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article17631, notice BOURREL Raoul, Joseph par Pierre Lapeyre, Jean Maitron, Claude Pennetier, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 29 octobre 2010.

Par Pierre Lapeyre, Jean Maitron, Claude Pennetier

SOURCES : Arch. Nat. F7/12986, 13113, 13672 et 13679. — Registres du secteur et du syndicat CGT des cheminots de Toulouse. — La Voix des Travailleurs, 1925-1934. — La Voie de l’Unité, avril 1960. — DBMOF, tome 20, p. 147.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable