CÉGRETIN Michel, Louis, Charles

Par Pierre Lévêque

Né le 29 mai 1929 à Saincaize (Nièvre) ; professeur à Dijon (Côte d’Or) ; militant du SNES ; militant de la CIR.

Fils d’un employé des chemins de fer et d’une employée des postes, Michel Cégretin, s’était marié le 24 février 1950 à Neuilly (Seine) avec une professeure. Agrégé de lettres classiques (1954), professeur au lycée Carnot à Dijon à partir de 1955, il obtint la chaire de professeur en lettres supérieures (hypokhâgne) du lycée en 1966.

Michel Cégretin était à la fin des années 1950 le secrétaire de la section syndicale (S1) du Syndicat national de l’enseignement secondaire. Il fut pendant quelques années membre de la commission administrative de la section syndicale académique (S3) du SNES et participait à des commissions dans l’académie comme représentant du personnel.

Il joua dans les années 1960 un rôle politique dans des mouvements de gauche de la ville. Cofondateur à Dijon du Club pour la Gauche unie, affilié à la Convention des Institutions républicaines (1966) dont il était membre du groupe permanent, candidat de la Fédération de la gauche démocrate et socialiste aux élections législatives dans la deuxième circonscription de la Côte-d’Or en 1967, il obtint 10 832 voix sur 65 604 inscrits. Au deuxième tour, il réunit 21 530 voix, soit plus de 3 000 voix que le total des voix de gauche au premier tour. A nouveau candidat en 1968, il réunit 8 498 voix et 13 685 voix sur 66 703 inscrits, le candidat du centre s’étant maintenu.

Influencé par le mouvement de mai 1968, méfiant à l’égard de l’ancien Parti socialiste SFIO, il dirigea aux élections municipales de mars 1971 à Dijon une liste CIR-PSU après avoir refusé l’union avec le PCF et le futur Parti socialiste. Sa liste fut distancée de loin (12,1 % contre 23,7 %) par celle de ces deux partis). La même année, il n’adhéra pas au PS créé à Epinay. Il n’exerça plus d’activité militante notable.

Michel Cégretin, par la suite, devint professeur à la faculté des lettres d’Istanbul (Turquie) de 1973 à 1975. Il fut nommé ensuite aux lycées de Rillieux-la-Pape (Rhône), de Villeurbanne (Rhône), puis au Centre de formation des PEGC à Lyon, puis IUFM de Lyon, où il prit sa retraite en 1994.

Divorcé, il se remaria le 10 octobre 2005 à Villeurbanne (Rhône) avec une traductrice.

Il présenta à partir de 1963 aux éditions Bordas des œuvres classiques (Rodogune de Corneille, Carmen de Mérimée), participa à un ouvrage de méthode photographique La zone-système : introduction à une méthode photographique (Paris, Contrejour 1985). Il publia aussi La Chanson de Roland, traduction en vers (Cosmogone). À l’occasion de la publication du Voyage des sixièmes (Boulogne, édition du Griot) en 1992, une interview de Cégretin fut enregistrée par l’Institut national de l’audiovisuel (www.ina.fr/video/LXD09006082). Il y exprimait l’intérêt du métier d’enseignant.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article176364, notice CÉGRETIN Michel, Louis, Charles par Pierre Lévêque, version mise en ligne le 30 octobre 2015, dernière modification le 11 août 2021.

Par Pierre Lévêque

ŒUVRE : Le fichier de la BNF comprend six titres dont Histoire d’Ismaël, Paris, Gallimard, 1987.

SOURCES : Pierre Lévêque, Souvenirs du vingtième siècle, Paris, L’Harmattan, Graveurs de mémoire, 2012. — Notes de Jacques Girault

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