TEXIER André, Jean, Pierre

Par Jacques Girault, Gilles Morin

Né le 3 octobre 1892 à Limoges (Haute-Vienne), mort le 2 mars 1963 à Pessac (Gironde) ; professeur ; militant socialiste en Gironde.

Fils de Louis Texier, instituteur et de Berthe Vergnaud, sans profession, André Texier fut élève de l’École normale d’instituteurs de Limoges de 1909 à 1912. Après avoir réussi à l’examen d’entrée en quatrième année, il effectua cette scolarité à l’ENI de Toulouse (Haute-Garonne) en 1912-1913. Nommé instituteur délégué de lettres-anglais à l’école primaire supérieure de Valréas (Vaucluse) en 1913-1914, il fut mobilisé de janvier 1915 à août 1919.

André Texier se maria le 18 décembre 1917 à Rilhac-Lastours (Haute-Vienne) avec une institutrice. Le couple eut deux enfants.

André Texier, titulaire de la première partie du certificat d’aptitude au professorat des écoles normales et des EPS, fut nommé professeur à l’EPS d’Uzerche (Corrèze) où il organisa la bibliothèque de l’établissement. Titularisé après avoir obtenu la deuxième partie du CAP, en 1921, il devint professeur à l’École normale d’instituteurs de Mende (Lozère) où il travailla sur l’histoire locale aux archives départementales. Il fut muté à l’ENI de la Gironde à Saint-André-de-Cubzac en remplacement d’Émile Herpe. Parallèlement, inscrit à la Faculté de Droit de Bordeaux, il obtint le titre de bachelier en droit. En 1930, il fut nommé professeur d’Histoire-géographie à l’EPS de Bordeaux qui devint collège moderne. Il s’intéressait à l’histoire locale. Après avoir habité à Caudéran, il vint habiter à Bordeaux.

André Texier adhéra au Parti socialiste SFIO en 1913, ainsi qu’à la Ligue des droits de l’homme. Militant de la section de Saint-André-de-Cubzac, il participa à tous les congrès nationaux à partir de 1925. Il présida la fédération girondine de la Ligue des droits de l’homme de 1930 à la guerre, après le décès de Lucien Victor-Meunier. Élu membre non résident du Comité central de 1932 à 1951, il était actif dans les fédérations du Sud-Ouest. Il fut initié en 1932 à la loge du Grand-Orient de France "Les Françaises et Neuf Sœurs" à Bordeaux.

André Texier fut candidat socialiste SFIO aux élections au conseil général à Saint-André-de-Cubzac (Gironde) en février 1931. Membre de la commission administrative de la fédération socialiste SFIO, il présida le Comité du rassemblement populaire de la Gironde en 1935.

Texier durant l’Occupation subit de nombreuses persécutions. Étant l’un des premiers résistants de Gironde, il contribua à maintenir les contacts entre les militants de la Ligue et en 1944 participa aux travaux du Comité départemental de Libération. En 1944, membre de la commission administrative fédérale de la SFIO, secrétaire fédéral en 1946-1947, il resta membre de droit de la CAF en 1952 comme ancien secrétaire fédéral. Il participa par ailleurs à la reconstruction de la fédération de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) le 28 août 1944 et retrouva ses fonctions de président fédéral.
Il fut candidat, en 6e puis 7e position, sur la liste socialiste SFIO aux deux Assemblées nationales constituantes en octobre 1945 et juin 1946.

Il était par ailleurs membre de l’Union des résistants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article176366, notice TEXIER André, Jean, Pierre par Jacques Girault, Gilles Morin, version mise en ligne le 30 octobre 2015, dernière modification le 25 juillet 2018.

Par Jacques Girault, Gilles Morin

SOURCES : Arch. Nat., F/7/13034, 13089, F/1a/3214, F/1cII/108/B, F/17/26395, CAC, 20010216/125/3344. — Arch. Dép. Gironde, 3 M 174. — Archives de l’OURS, Correspondance Gironde. — Cahiers des Droits de l’homme, 25 mars 1935, n° 199, 1er mai 1938, n° 271, 15 avril 1947, n° 173, mars 1948, n° 279. — Guillaume Lauxrence, Les militants de la SFIO en Gironde, Mémoire, sous la direct. de B. Lachaise, Université de Bordeaux III, 1996-1997. — Thèse de Wendy Pery.

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