THÉBAUD Frédéric, Alexandre, Jacques, Marie

Fils d’un facteur des postes, Frédéric Thébaud, élève de l’école primaire supérieure de Saint-Nazaire, entra à l’École normale d’instituteurs de Savenay (Loire-Inférieure) en 1937. Instituteur à Crossac, il partit accomplir son service militaire en juin 1940. Fait prisonnier le 19 juin 1940, il resta pendant toute la durée de la guerre en captivité en Allemagne.

Frédéric Thébaud retrouva un poste d’instituteur en Loire-Atlantique à Saint-Joachim puis à Mesquer. Il obtint son exeat pour le Nord en 1948 et fut nommé instituteur à Saint-Amand, Marly, Orchies puis à Caudry. Stagiaire à Beaumont-sur-Oise (octobre 1957-janvier 1958), titulaire du Certificat d’aptitude à l’enseignement des arriérés, il termina sa carrière en enseignant dans une classe de perfectionnement à Caudry.

Frédéric Thébaud se maria en mai 1948 à Guérande avec une institutrice, professeur au cours complémentaire de Valenciennes, future directrice de cours complémentaire à Orchies. Le couple eut deux enfants.

Frédéric Thébaud était, au début des années 1950, le secrétaire général du Groupe des éducateurs espérantistes en France.

Dans ses divers postes, Frédéric Thébaud fut actif dans les œuvres post et péri-scolaires (bibliothèque, ciné-club, amicale laïque). Lors d’un stage au CREPS d’Houlgate en 1951, il rencontra les animateurs du mouvement “Peuple et Culture“, Bénigno Cacérès, Joffre Dumazedier, Joseph Rovan. Il participa, de 1955 à 1958, à des sessions d’entraînement mental, de cinéma et de lecture. Dans le Nord et le Pas-de-Calais, après 1958, avec son épouse Paule, il anima des stages de formation d’animateurs (livre, cinéma) et participa à des débats dans des ciné-clubs. Dans la région et la Belgique, il intervint dans des stages de formation de travailleurs sociaux, d’enseignants, de formateurs d’adultes. Il fonda en 1959 l’association régionale de “Peuple et Culture“ qui organisa notamment deux actions d’éducation permanente en milieu ouvrier (Sallaumines en 1970 et Valenciennes en 1974).

En 1975, retraité, revenu à Guérande, il retrouva l’amicale laïque qu’il avait fondée en 1946. Elle organisa des manifestations lors du dixième anniversaire de la mort de Jacques Prévert en 1986, ou du bicentenaire de la Révolution française en 1989.